C’est une question que tout sportif s’est posé durant le premier confinement. Les parcs, jardins, stades et pistes d’athlétisme ayant été fermées, il a fallu que chacun se ré-approprie l’espace public de sorte à y trouver sa place. Et quand il n’y a pas de place ? Bah… On en cherche quand même. C’est ainsi que de plus en plus de coureurs ont commencé à courir sur les pistes cyclables (quand c’était possible). Est-ce un problème ?
courir sur une piste cyclable
Déplacement des flux pendant le confinement
Pendant le confinement, la problématique était somme toute assez relative. En effet, on a pu remarquer un déplacement des flux :
– les coureurs sont allés des stades/parcs/jardins vers les pistes cyclables,
– les cyclistes se sont un peu déplacés vers les routes qui, elles-mêmes, ont été un peu plus délaissées que d’habitude en raison de plus de télétravail.Le problème était donc assez gérable (plus d’un point de vue pragmatique, je le conçois). Il faudra voir si on arrive à rester un peu ainsi (rêvons un peu et gageons que le télétravail deviendra un peu plus la norme et que les grandes artères pourront être décongestionnées), sachant que les parcs finiront bien par rouvrir un jour dans lez zones rouges…
Peut-on courir sur ces pistes réservées aux vélos ?
En premier lieu, regardez la signalisation, vous devriez voir ainsi si c’est autorisé ou pas. Mais globalement, ça me semble relativement possible. En tout cas, à part à Montréal, je n’ai pas trouvé d’endroit où c’était officiellement interdit (de toute façon, quand bien même ça le serait, ça n’aurait rien d’applicable).
On pourrait se dire que c’est une question de bon sens, car a priori, on gênera moins les vélos en courant sur une piste cyclable qu’on ne gênera les marcheurs en courant sur le trottoir. On peut raisonnablement penser qu’il y a suffisamment de place, tant que ça se fait dans le respect, avec bon sens et politesse. Sauf que ce ne sont pas des vertus que tout le monde connaît, loin s’en faut. Et l’avantage, c’est qu’il y en a pour tout le monde ici.
On ne le sait peut-être pas toujours, mais tant dans nos rues que sur une piste (ou même en compétition), il y a plusieurs règles à suivre, et on gagnerait à mieux les connaître. Je vois déjà pas mal d’entre vous se dire que les cyclistes devraient les connaître aussi ; ok, je veux bien. Mais charité bien ordonnée commence par soi-même ; on pourra les critiquer quand nous, on sera irréprochables.
Alors, pour commencer, quand on court sur une piste cyclable,
– On commence par courir le plus à droite possible (pour être honnête, a priori, j’aurais pensé qu’il était préférable de faire comme sur la route, à savoir courir « face au danger »), histoire de rendre votre dépassement plus facile. La piste étant généralement assez étroite, ça peut permettre d’éviter des accidents. Courir à gauche peut donner un sentiment de sécurité, mais je crains que ça ne se limite qu’à un sentiment.
– Si par hasard, vous êtes à plusieurs, c’est du bon sens et de la bienséance assez basique, mais
.. on ne bloque pas le passage,
.. et on se met à la file indienne.
Alors là, vous allez me dire que ça a été déconseillé avec la théorie du slipstream, à juste titre d’ailleurs. Dans ce cas, soit on court seul, soit à 10m les uns des autres, ainsi que ça a été recommandé par le ministère. Après, est-ce qu’on court encore en groupe ? Pour moi non, mais si c’est la rançon pour pouvoir faire du sport, je suis prêt à la payer.
Et enfin, où que l’on courre, on respecte la signalisation (même celle des vélos sur piste cyclable) et on est courtois et civilisé. Ça passe par le fait de ne pas jeter nos déchets n’importe où. Et on fait tout pour que ça reste un plaisir pour tout le monde !
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