L‘Échappée Belle, un trail qui traverse le massif de Belledonne, est devenu une légende dans le monde de l’ultra-trail. Créée en 2013, cette épreuve attire chaque année des centaines de coureurs, prêts à affronter un parcours de 152 km avec 11 500 mètres de dénivelé positif. Mais attention, participer à l’Échappée Belle n’est pas une décision à prendre à la légère. Avec un taux d’abandon atteignant 49 %, il est crucial de bien se préparer pour éviter de faire partie de ceux qui ne franchissent pas la ligne d’arrivée.
l’Échappée Belle, un parcours technique et exigeant
L’un des premiers aspects qui rend l’Échappée Belle si redoutable est la nature du terrain. Contrairement à d’autres courses où le dénivelé se combine avec des sentiers roulants, ici, chaque montée et descente est une épreuve en soi. Les passages comme la Croix de Belledonne, le col de la Mine de Fer, ou la Brèche de Roche Fendue sont réputés pour leur technicité extrême. Le terrain, composé principalement de rochers et de pierriers, ralentit considérablement la progression, rendant les descentes parfois aussi éprouvantes que les montées. Ce type de terrain ne pardonne pas l’approximation ; il requiert une maîtrise technique et une vigilance de tous les instants.
L’altitude est un défi supplémentaire sur l’Échappée Belle
En plus du terrain difficile, l’altitude ajoute une couche supplémentaire de complexité. L’Échappée Belle se distingue par ses 15 cols situés à plus de 2 000 mètres d’altitude, avec un sommet culminant à 3 000 mètres. Sur une distance de 152 km, les coureurs passent 40 km au-dessus de 2 000 mètres, un environnement où l’oxygène se fait plus rare. Ce manque d’oxygène accentue la fatigue déjà engendrée par l’effort physique, rendant chaque pas plus difficile. Cette combinaison de distance, de dénivelé et d’altitude en fait l’un des parcours les plus exigeants au monde.
Des performances qui en disent long
Pour mesurer la difficulté d’une course, rien de tel que de regarder les performances des élites du trail. François D’Haene, l’un des meilleurs traileurs au monde, a bouclé l’Échappée Belle en 23 h 55 min en 2019, à une moyenne de 6,20 km/h. À titre de comparaison, sur l’Ultra Trail du Mont-Blanc (UTMB) en 2017, D’Haene avait établi un record avec une moyenne de 8,20 km/h sur une distance de 167 km. La différence de performance illustre bien la difficulté extrême de l’Échappée Belle, même pour les meilleurs.
Un taux d’abandon révélateur
Le taux d’abandon est l’un des indicateurs les plus parlants de la difficulté d’une course. Depuis sa création, l’Échappée Belle affiche un taux d’abandon parmi les plus élevés du circuit, atteignant 49 % pour l’édition la plus récente. Comparativement, des courses comme l’UTMB ou la Diagonale des Fous ont un taux d’abandon d’environ 30 %. Cette différence s’explique en partie par l’absence de système de points pour participer à l’Échappée Belle, ce qui permet à un plus grand nombre de coureurs de tenter leur chance, même si tous ne sont pas forcément prêts pour une telle épreuve.
Enfin, la barrière horaire de 54 heures impose une pression supplémentaire sur les coureurs. À la différence de la Diagonale des Fous, qui offre une barrière horaire plus généreuse de 66 heures, l’Échappée Belle ne laisse que peu de marge aux participants pour gérer leur course. Cette limite de temps, combinée aux autres facteurs, contribue au taux d’abandon élevé et à la réputation de la course comme l’une des plus difficiles en France.
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crédit photo : organisateur