Quand la plupart des coureurs se rassurent avec leur compteur GPS, Zach Miller prend le contre-pied. Pour lui, ce ne sont ni les kilomètres ni le dénivelé qui garantissent la réussite d’un ultra, mais la capacité à rester à l’écoute de soi.
Zach Miller
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Zach Miller
Zach Miller se prépare actuellement pour le Hardrock 100, l’un des ultras les plus exigeants au monde. Ce jour-là, au Colorado, la météo est capricieuse. Il décide de rester à l’abri en attendant une accalmie. Pour passer le temps, il entreprend de réparer une paire de bâtons de trail cassés depuis un moment. Rien de bien compliqué en théorie.
Mais rapidement, le bricolage se complique. Les solutions qu’il essaie échouent les unes après les autres. Pourtant, il s’acharne. Il pense qu’il finira bien par forcer les choses. Il y croit, jusqu’au moment où il se rend compte qu’il fait fausse route. En prenant du recul, il adopte une autre approche… et tout rentre dans l’ordre.
Ce n’est qu’un bâton, mais pour lui, le parallèle est évident :
« Je me suis enfermé dans une mauvaise solution. Et je fais souvent la même chose à l’entraînement. »
Trop de kilomètres = mauvaise idée ?
Ce que Zach remet en cause ici, ce n’est pas l’entraînement en soi, mais la manière dont on s’y accroche. Beaucoup de coureurs veulent cocher leurs 100 km hebdomadaires, leurs 10 000 mètres de D+, leurs cinq séances obligatoires… sans jamais se demander si c’est réellement utile.
« On pense que plus on en fait, mieux c’est. Mais si ça vous blesse ou vous épuise, ce n’est pas efficace. »
Autrement dit : si les kilomètres vous empêchent de progresser, ils deviennent un obstacle, pas un atout. Le piège, c’est de se concentrer sur les chiffres au lieu des sensations.
Ce qui compte vraiment : la forme, pas le volume
Zach insiste : l’objectif de tout entraînement, c’est d’arriver le jour de la course en forme, solide, mentalement prêt, pas fatigué ni blessé.
Et pour ça, il faut parfois faire moins. Ou du moins, faire mieux.
Cela peut vouloir dire remplacer une sortie longue par une séance de musculation, échanger une séance en côte contre une randonnée active, ou même… prendre un jour de repos.
Ce que Miller défend, c’est une approche individualisée et adaptable :
« Il n’y a pas de méthode unique. Ce qui marche pour l’un peut nuire à l’autre. »
Il reconnaît que courir beaucoup peut fonctionner pour certains. Mais il refuse de faire du kilométrage une religion. Ce n’est qu’un outil, pas une finalité.
La métaphore du bâton
Dans son billet, Zach termine par une phrase forte :
« C’est ton bâton à réparer. »
Ce bâton, c’est votre corps, votre progression, votre équilibre. Ce n’est pas à Strava ou à un plan figé de dicter ce que vous devez faire. Si vous vous obstinez dans une stratégie qui ne vous correspond pas, vous risquez la blessure, la démotivation, ou même l’abandon.
À l’inverse, si vous savez changer de voie quand il le faut, vous augmentez vos chances d’arriver prêt et confiant sur la ligne de départ.
Une philosophie plus qu’une méthode
Zach Miller n’est pas anti-entraînement. Il est simplement lucide. Il sait que le trail, surtout en ultra, ne récompense pas l’obstination aveugle mais l’intelligence d’exécution. Et cela implique parfois de ralentir, d’écouter son corps, de s’autoriser à douter.
Ce discours tranche avec l’imagerie classique de l’ultra-traileur « bourrin » qui court coûte que coûte. Mais c’est sans doute pour ça que Zach reste l’un des coureurs les plus respectés du circuit : il incarne une autre manière d’aborder la performance, plus humaine, plus durable.
moins de bornes, plus de conscience
Alors, faut-il arrêter de courir ? Bien sûr que non.
Mais courir intelligemment, oui.
Arrêtez de vous fixer uniquement sur le volume hebdomadaire. Demandez-vous plutôt :Est-ce que je progresse ?
Est-ce que je récupère bien ?
Est-ce que je me sens prêt mentalement ?
Zach Miller, lui, a fait le choix d’un entraînement plus souple, plus lucide. Et si c’était ça, le vrai signe de maturité sportive ?
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source : ici
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