Témoignage perso…. Courir un ultra avec le covid
Dans la série Régis est un c**, aujourd’hui, Régis (c’est moi) court un ultra en ayant le covid. Et pourtant, en retournant le truc dans le tous les sens, au vu de la manière dont les choses sont organisées pour le moment, je ne vois pas comment il aurait pu en être autrement. Des symptômes type nez qui coule et gorge qui gratte deux jours avant… Sachant que à chaque avant veille d’ultra, avec le stress, je somatise et je tombe malade…
J’ai eu un coup de fatigue au 23ème km (au lieu du 50ème)
Pendant le trail, j’ai eu un bon coup de fatigue au 23ème km et j’ai bien senti qu’il fallait que j’aille à l’économie pendant un petit temps. Plus précisément, pendant une descente, j’ai senti que si je ne ralentissais pas, le cardio allait s’envoler et j’allais exploser niveau énergie. Ce sont des choses qui arrivent, mais en général, plutôt à partir du 50ème ou du 60ème. Il faisait hyper froid (1 à 2 degrés), il y avait une boue digne de la Saintélyon (les Ardennes belges fin novembre valent bien la campagne stéphanoise), de la neige, et un taux d’humidité… Se réchauffer était énergivore comme pas permis ; c’est d’ailleurs pour ça que je me suis dit que j’étais fatigué plus tôt que prévu. Surtout qu’avec toutes les conneries que j’ai accumulées depuis août et mon abandon au grand raid des Pyrénées, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même et je ne devais pas être étonné (pour la faire courte, j’ai pas accepté l’abandon et j’ai voulu trouver un autre challenge pour effacer ce que je considérais comme un échec sans prendre le temps de récupérer). Jamais je n’aurais pensé que c’était le covid (et en soi, ce n’est pas plus mal, car hypocondriaque comme je suis, j’aurais enchaîné les crises d’angoisse).
Après le trail, quand je suis rentré chez moi, j’ai pris un bain chaud, avec une petite bière, et j’ai eu un blackout de je ne sais pas combien de temps. En tout état de cause, j’étais dans ma salle de bain, je me suis réveillé dans mon lit. Normal… Mais pareil, après un ultra, ça m’est déjà arrivé de faire une petite chute de tension après la bière.
Le lendemain de mon trail je perds l’odorat
Et le lendemain, KO comme j’étais, j’oublie de sortir mon chien, qui fait la grosse commission dans l’entrée. Et alors que d’habitude, elle me lâche des troncs de séqoia qui sentent à trois kilomètres à la ronde (c’est un mélange terre neuve & bouvier bernois), là, ça ne sentait rien. Et forcément, c’est là que ça a fait tilt.
Alors que j’ai eu mes deux injections de Pfizer et alors que mon pass sanitaire était valide, j’avais le covid et j’ai sans doute créé un gros cluster dans le trail
Est-ce qu’avec un symptôme, j’aurais dû faire attention et me faire tester préalablement ? Est-ce que ça montre les limites du pass sanitaire ? A la première question, je ne sais pas encore. A la seconde, on peut dire que oui d’un point de vue individuel, mais pas d’un point de vue collectif ; j’espère que juste que ce pass aura permis aux autres de pas être infectés…
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