L‘incident s’est produit hier le 25 décembre 2024 à Chamonix
Jean Gépéesse, uun traileur âgé de 37 ans, s’est égaré sur les sentiers de l’UTMB après le petit déjeuner de Noël. Il finit secouru après 25 km d’errance avec sa nouvelle Fenix 8. Il n’avait pas pris le temps de lire le mide d’emploi de la nouvelle cartographie intuitive en temps réel.
Jean Gépéesse en vacances à Chamonix pour Noël a failli y rester.
L’excitation d’essayer un cadeau flambant neuf peut parfois pousser à des excès. C’est ce qu’a vécu Jean Gépéesse, traileur de 37 ans, le jour de Noël. Parti tester sa toute nouvelle montre GPS Garmin Fenix 8 sur les sentiers de l’UTMB, il a ignoré les consignes de prudence et s’est retrouvé à errer seul sur 25 km de sentiers enneigés, entre le col des Montets et la Tête aux Vents, avant d’être retrouvé épuisé et frigorifié par les secours.
Chamonix : retour sur une aventure qui aurait pu tourner au drame.
Le 25 décembre au matin, alors que Chamonix se réveille doucement sous un manteau blanc, Paul décide de mettre à l’épreuve sa nouvelle montre. Il choisit un itinéraire ambitieux : une boucle partant du centre de Chamonix, montant vers le col des Montets, puis descendant en direction du hameau du Buet, avant de revenir par les sentiers en balcon. En apparence, un parcours classique pour tout habitué des lieux. Mais après un réveillon copieux et une lecture superficielle du manuel d’utilisation de sa montre, les choses ont vite dérapé.
Une navigation confuse
Malgré les technologies de pointe de la Fenix 8, Jean Gépéesse, encore novice dans son maniement, configure mal les paramètres de navigation. Pensant suivre un tracé prédéfini, il s’engage sur des chemins détournés, croyant qu’ils le mèneraient à bon port. Au lieu de prendre le sentier GR5 bien balisé, il dérive vers un itinéraire peu fréquenté, longeant les contreforts de la Flégère. Le mauvais temps n’a rien arrangé, avec un brouillard épais et un froid glacial. En quelques heures, il est déjà perdu, sans comprendre pourquoi la montre le fait tourner en rond.
L’inquiétude grandissante de ses proches
En milieu de journée, la famille de Jean commence à s’inquiéter.
“Il était parti à 8h30 en disant qu’il ne rentrait pas tard. À 14h, il n’avait toujours pas répondu à nos appels”, raconte son frère. Alertés par ce silence prolongé, les proches contactent les secours vers 15h. “On savait qu’il n’avait pas pris de vêtements adaptés ni beaucoup d’eau, seulement sa montre et des chaussures de trail”, précise-t-il.
L’alerte est alors donnée auprès des équipes locales de secours en montagne.
La gendarmerie de haute montagne de Chamonix a immédiatement mobilisé des moyens conséquents :
– Un hélicoptère de la Sécurité civile a survolé les crêtes de la Tête aux Vents.
– Des équipes pédestres de secouristes, aidées de traileurs expérimentés, ont quadrillé la zone.
– Des chiens de recherche ont été déployés pour localiser Paul, en supposant qu’il ait pu s’éloigner des sentiers.
Les conditions étaient délicates, avec des températures frôlant les -5°C et un vent glacial balayant les sommets.
Retrouvé exténué après 18 heures d’errance
Ce n’est qu’à 2 heures du matin, après plus de 18 heures d’errance, que Jean a été localisé près de l’alpage de la Tête aux Vents, assis sous un arbre, tentant de réchauffer ses mains avec son souffle.
“Quand on l’a trouvé, il essayait toujours de paramétrer la montre pour envoyer un SOS. Heureusement qu’il n’a pas paniqué complètement, mais il était très affaibli”, confie un secouriste.
Témoignages édifiants
Paul, le rescapé :
“Je voulais juste tester ma montre et me prouver que je pouvais gérer un itinéraire comme un pro. Mais je ne savais pas qu’il fallait calibrer la boussole. À un moment, j’ai cru que la montre voulait m’emmener dans un ravin ! Heureusement que j’avais un peu de chocolat et un gel énergétique, sinon je n’aurais jamais tenu.”Un secouriste :
“Il avait des vêtements trop légers pour ce genre de terrain en hiver. Ce qui l’a sauvé, c’est qu’il a eu la présence d’esprit de ne pas s’éloigner davantage une fois qu’il a compris qu’il était perdu.”La famille :
“On est soulagé, mais on espère qu’il a compris la leçon. Avant de partir en montagne, on lit les instructions et on se prépare correctement. Ce Noël, il aurait mieux fait de s’entraîner avec une simple boucle en plaine.”
L’histoire de Jean est une piqûre de rappel pour tous les amateurs de trail :
– Toujours lire le mode d’emploi d’un nouvel équipement avant de l’utiliser. Même les appareils les plus perfectionnés, comme la Fenix 8, demandent une phase d’apprentissage.
– S’équiper convenablement. Partir avec des vêtements adaptés, de l’eau, des barres énergétiques et une couverture de survie peut faire la différence.
– Connaitre son itinéraire. Même avec une montre GPS, une carte papier reste indispensable.
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