Le massif du Mont-Blanc a de nouveau été le théâtre d’un drame en haute montagne. Ce dimanche 24 août 2025, un alpiniste italien de 38 ans a perdu la vie dans la face nord du Mont Blanc du Tacul, victime de la chute brutale d’un sérac. Cette voie d’ascension, bien connue des amateurs d’alpinisme, constitue l’un des itinéraires classiques vers le toit de l’Europe, situé entre la vallée de Chamonix et le Val d’Aoste.
Selon les informations communiquées par le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) de Chamonix, l’accident s’est produit à l’aube, alors que la cordée progressait sur les pentes du glacier. Un bloc de glace massif s’est détaché en contrebas et a balayé les deux alpinistes. Les séracs, structures instables formées naturellement par le mouvement des glaciers, sont bien connus des spécialistes pour leur dangerosité… et leur imprévisibilité.
L’un des deux hommes a été projeté, mais retrouvé sain et sauf. Pris en charge par hélicoptère, il a été évacué sans blessure grave. Son compagnon de cordée, en revanche, n’a pas survécu à l’impact. Malgré les tentatives de réanimation entreprises immédiatement par des témoins présents sur les lieux, puis poursuivies par les secouristes du PGHM, son décès a été constaté peu après.
Chaque été, le Mont-Blanc attire des milliers d’alpinistes, mais les risques liés à l’instabilité du terrain glaciaire s’accentuent avec la hausse des températures. Le phénomène des chutes de séracs, bien que naturel, reste l’un des plus redoutés. Et même les départs très matinaux, censés limiter les dangers liés au réchauffement diurne, ne garantissent plus la sécurité.
Ce secteur du Mont-Blanc du Tacul est également situé à proximité immédiate des sentiers empruntés par les coureurs de l’UTMB, qui traversent cette même haute montagne durant toute la semaine de la course. Un rappel brutal des dangers permanents du massif, même en dehors des terrains d’alpinisme pur.
Le PGHM rappelle que ces chutes peuvent survenir à tout moment, sans avertissement, et insiste sur l’importance d’une vigilance constante, même sur les itinéraires réputés.
Ce tragique accident rappelle que l’alpinisme, même pratiqué avec sérieux et expérience, demeure une activité exposée aux caprices d’un milieu naturel aussi majestueux que périlleux. Pour tous ceux qui fréquentent les hautes altitudes, la prudence n’est jamais de trop.
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