Trail : les élites ne sont pas des saints… ils savent vivre et se faire plaisir
Même les élites se font plaisir !
En jetant un œil pour un autre article sur la page de l’ITRA, j’ai eu l’occasion de voir que Maud Mathys, la deuxième féminine, avait mis une photo d’elle avec deux gâteaux et/ou tartes. J’ai d’abord trouvé ça marrant car ça faisait très second degré (et dans ce milieu ça ne fait pas de mal), puis j’ai trouvé ça admirable. Je m’explique.
Tous ceux qui font de l’ultra, mais aussi du trail, savent a quel point il est important de surveiller son alimentation.
Tant pour éviter les kilos superflus d’une part que pour faire l’économie de soucis digestifs pendant une épreuve d’autre part. Car mine de rien, quand on a un sac qui avoisine les cinq kilos et qu’on part pour plus de dix heures, chaque gramme compte pour nos genoux et nos frêles épaules. De plus, avoir sur l’estomac un repas trop gras qui empêche d’aller à son rythme et qui donne des crampes, ça craint.
Faut il pour autant sacrifier toute notion de plaisir culinaire au nom d’une passion pour le sport? Vous le pouvez si vous le souhaitez, mais pas sûr que vous tiendrez longtemps sans péter un câble. Et cette photo de Maud Mathys ne dit rien d’autre. Avec tous les efforts que vous faites, dites vous bien que ces écarts, d’une part vous les méritez et d’autre part, ils sont généralement vite éliminés.
Après, soyons pragmatiques, l’idée n’est pas de s’enfiler un mille feuilles après chaque séance de fractionné.
Un juste milieu est nécessaire. Également, avant une grosse épreuve, c’est plus prudent d’éviter les excès. Comment s’organiser alors? A défaut de vous donner des conseils, je vais vous dire plus ou moins comment j’essaie de m’organiser et comment je lie mes écarts a mes entraînements.
La première chose, assez connue, est d’arrêter le pain blanc pour faire place au pain complet. SAUF le dernier repas avant une compétition, là je repasse au pain blanc pour optimiser ma digestion.
Pour les repas normaux, quid des portions ? Pour accompagner mes légumes ou crudités, soit 3 à 4 tranches de pain (avec une tranche de gouda et une de jambon), soit 60 a 70g de féculents crus et de la viande blanche (que je remplace une fois par semaine par des oeufs au plat, par du poisson et plus occasionnellement par de la viande rouge).
Se pose aussi la question de la collation. Et c’est là qu’on s’aperçoit que le sucré ne doit pas être totalement banni. Personnellement, chaque après midi, je me permets un morceau de chocolat noir, une vingtaine de nicnac, et une pomme. Si je fais du sport le soir, je prends cette collation deux a trois heures avant l’effort et j’ajoute une banane et une tranche de pain. En général je prends aussi une collation a dix heures (un paquet de crackers et je rajoute une banane si je fais du sport a midi)
Enfin, la veille d’une sortie longue, je double la portion de féculents crus.
Quid des jokers ? Dans les trois jours qui précèdent une compétition, d’office on oublie. Mais en temps normal, je m’en octroie un par semaine. En parallèle, tous les quinze jours, j’ajoute une pâtisserie (ou assimilé) en goûter joker. Enfin, la question de l’alcool. Mon diététicien m’avait dit que je pouvais monter à 3/4 verres par semaine. Je trouvais que ça faisait beaucoup, mais comme il m’a dit, vaut mieux ça que du soda.
En parallèle, j’ai limité au maximum les laitages et j’ai vu la différence niveau digestion.
Pour résumer, je suis convaincu qu’on est performant en mangeant bien (et pas moins) d’une part et en se faisant plaisir d’autre part, tant qu’on continue le sport en parallèle.
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