Résultat PICaPICA
Aurélien Jacoutot remporte la PICaPICA et pulvérise le record
Résultat PICaPICA
La « salade de cailloux » a rendu son verdict
Aurélien Jacoutot a frappé un grand coup en Ariège. Parti prudemment, jamais vraiment certain d’avoir les jambes pour jouer la gagne, il a pourtant bouclé la PICaPICA 2025 en 23h54. Un chrono qui efface le record de Martin Kern (24h18 en 2023) et qui consacre le Réunionnais comme nouveau maître de cette épreuve extrême.
« J’avais mal aux mollets dans toutes les montées, je n’imaginais même pas le podium », a-t-il confié à l’arrivée. Et pourtant, il a trouvé la force d’aller chercher la victoire sur ces 109 km et 11 500 m de dénivelé positif, avec pas moins de quatre sommets au-dessus des 3 000 m.
Une lutte acharnée avec Guillaume Beauxis
Derrière Jacoutot, l’Ariégeois Guillaume Beauxis avait pris les commandes une grande partie de la course. Mais sur la dernière grosse difficulté, il a complètement explosé, laissant filer la victoire et terminant finalement avec quarante minutes de retard. Un scénario cruel pour celui que beaucoup voyaient favori.
Nicolas Bassi complète le podium en 26h28, bien plus loin, preuve de l’écart abyssal imposé par les deux premiers.
Sarah Vieuille impériale chez les femmes
Chez les féminines, Sarah Vieuille n’a laissé aucune chance à ses adversaires. Toujours installée dans le top 10 au scratch, elle s’impose largement devant Lucie Lacordaire. Dans un décor aussi minéral et exigeant, chaque pas est une victoire, mais Vieuille a transformé l’épreuve en démonstration.
La PicAriège en parallèle
Sur la distance réduite mais tout aussi brutale de la PicAriège (69 km et 6 880 m D+), c’est Gilles Cirone qui l’emporte en 12h49, tandis que l’Espagnole Silvia Ainhoa Trigueros s’impose en 16h11 chez les femmes.
Un départ à l’aube, une aventure hors norme
Vendredi matin, à 4 heures, 625 traileurs se sont élancés des villages ariégeois, frontale vissée sur le crâne. Pour certains, l’objectif était simplement de rallier l’arrivée. Pour d’autres, comme Jacoutot, c’était l’occasion d’écrire l’histoire. Dès le premier passage à Soulcem, après seulement 32 km, plus de dix abandons témoignaient déjà de la dureté de l’épreuve.
Avec ses 700 bénévoles mobilisés, ses bases de vie transformées en véritables ruches, et une montagne ariégeoise impitoyable, la PICaPICA reste fidèle à sa réputation : un ultra d’élite, réservé à ceux qui acceptent de se mettre à nu face à la montagne.
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- source : ET