ravitaillement 30 km
On nous pose souvent la question du ravitaillement et de l’hydratation à adopter sur un trail de moyenne distance, jusqu’à 30 km.
ravitaillement 30 km
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Un trail de 30 kilomètres, ce n’est pas seulement une distance posée entre le « court » et le « long » : c’est un vrai palier où l’on commence à payer cash la moindre erreur d’organisation, surtout côté ravitaillement et hydratation.
À ce niveau-là, on sort du mode « je pars avec une gourde et on verra bien » pour entrer dans une gestion précise de l’apport énergétique, de la tolérance gastrique et du timing des prises. La différence entre une course subie et une course maîtrisée se joue souvent là, dans ces petites décisions répétées pendant trois à cinq heures : quand boire, quoi avaler, comment alterner solide et liquide, comment adapter la stratégie au dénivelé et à la chaleur. Sur 30 kilomètres, le terrain change, le rythme varie, la montée coupe l’appétit, la descente secoue l’estomac, et le vent assèche sans prévenir. Celui qui a prévu sa partition avance serein, celui qui improvise finit à l’économie. Comprendre son « débit » de glucides par heure, savoir si l’on digère mieux les barres sur les premières portions et les gels quand l’intensité monte, anticiper l’apport en électrolytes quand il fait chaud, apprendre à fractionner les gorgées pour éviter le sloshing et les crampes : voilà ce qui transforme une sortie héroïque en progression régulière. Le 30 kilomètres révèle aussi la vérité des entraînements : si l’on n’a jamais testé sa nutrition à allure course, on découvre au pire moment ce qui passe… ou pas. C’est pour ça qu’on martèle toujours la même idée aux coureurs qui nous écrivent : la stratégie de ravitaillement ne se décide pas sur la ligne de départ. Elle se construit aux entraînements, se confirme en reconnaissance et s’ajuste la veille avec la météo, le profil et son objectif. C’est le meilleur moyen d’arriver lucide, fort et encore joueur au dernier quart du parcours, là où tant de concurrents voient la lumière s’éteindre.
À éviter absolument
L’erreur fatale sur un trail de 30 km, c’est de croire que ça passera sans vraie stratégie. Partir avec juste une gourde et une barre « au cas où », c’est s’exposer à la fringale, aux crampes et au coup de chaud. L’hydratation doit être régulière, par petites gorgées toutes les 20 à 30 minutes, même sans sensation de soif. Les apports énergétiques doivent commencer tôt, dès la première heure, avec des produits testés à l’entraînement pour éviter les mauvaises surprises gastriques. Ne comptez pas uniquement sur les ravitos de l’organisation : prévoyez toujours un minimum d’autonomie. Sur 30 km, la différence se joue rarement dans les jambes… mais souvent dans ce que vous avez mis dans vos poches et vos flasques.
Quel ravitaillement pour un 30 km ??
Je répondrai cela dépend de ce qui est prévu en terme de ravitaillement.
Est-ce un trail en semi autonomie ?
On peut, si on souhaite être en autonomie sur les ravitaillements solides, conseiller des barres de céréales sur les ¾ de la course et le dernier ¼ des gels.
Ainsi, en reprenant un trail de 30 km,
– sur les 20 premiers kilomètres on va prendre toutes les heures une barre
– et sur les 10 derniers kilomètres un gel toutes les heures.
Pour ce qui est de l’hydratation, pensez à boire régulièrement et optez pour une gorgée toutes les 30 minutes. A moduler selon les conditions climatiques, surtout s’il fait chaud ..
Au moment de refermer le chapitre, il faut accepter une évidence simple et exigeante : sur un 30 kilomètres, le ravitaillement n’est pas un à-côté, c’est le cœur de votre performance. Ce que vous mettez dans les flasques et dans les poches raconte votre course autant que vos séances de côte et vos sorties longues. Une hydratation régulière, mesurée, salée quand il fait chaud ; un apport glucidique calibré à votre tolérance ; des produits testés en amont et disposés de manière accessible ; un plan souple qui prévoit l’imprévu du terrain ou d’un coup de moins bien : tout cela vaut des minutes gagnées, mais surtout un plaisir intact jusqu’à l’arche. On ne vous demande pas d’être obsédé par les chiffres, seulement d’être lucide sur vos besoins et fidèle à ce que votre corps sait digérer à l’effort. Les champions ne deviennent pas champions grâce à une poudre magique, ils avancent parce qu’ils ne laissent rien au hasard. Faites de même à votre échelle : répétez vos routines en entraînement, ajustez en fonction du profil, prévoyez un plan B si la chaleur grimpe ou si l’estomac grogne, et gardez la tête froide quand les jambes chauffent. Si vous traitez la nutrition comme un vrai outil de pilotage, le 30 kilomètres cesse d’être une loterie pour devenir un terrain de jeu maîtrisé. Vous franchirez la ligne encore présent, encore fier, avec l’envie de recommencer plus loin et plus haut. Et c’est peut-être ça, la vraie victoire.
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