5 blessés suite à une collision avec le mur du marathon
C’est un fait divers auquel nous n’avions jamais véritablement assisté, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que cette fois, nos amis belges ont fait très fort.
Tout s’est passé le week-end dernier, à l’occasion du marathon d’Anderlues (une petite bourgade située en périphérie de Charleroi). Sachant que c’était la première édition, il y avait « seulement » 300 coureurs. En soi, ça n’a rien de honteux, je dirais même que c’est plutôt honorable.
Le départ du marathon a été donné à 9 heures du matin, et très vite, un groupe de tête s’est dessiné, partant sur une base de 2h25. Puis le gros du peloton est arrivé (on se situait sur un temps moyen entre 3h30 et 4h00). Et enfin, il y avait un petit groupe de cinq coureurs qui fermait la marche. On n’avait pas affaire à des escrocs, mais plutôt à des personnes qui couraient leur premier marathon et qui étaient partis pour faire entre 4h30 et 5h00. Bref, ils ont joué la carte de la prudence, ce qui était très humble.
Sauf que, pour des raisons un peu floues, les cinq coureurs ont dû abandonner autour du 30ème km. En effet, ils n’ont pas fait attention, mais un mur avait été dressé sur la route. Ils ne l’ont pas vu, l’ont pris à pleine vitesse et se sont effondrés.
Vous imaginez que ce fut la stupéfaction chez les autres coureurs, et même chez les quelques spectateurs présents. Nous avons alors demandé à l’organisation s’ils avaient une idée de ce qui s’était passé, et le président, Mr Van Laeken, nous a déclaré ceci :
« Ils étaient partis beaucoup trop vite, ces cinq gugusses. Ils étaient mal habillés, mal préparés, ils ne buvaient pas, ne mangeaient pas assez ; je savais qu’ils allaient au casse pipe. Puis les kilomètres passaient et ils allaient bien. Le problème, c’est que j’avais parié avec mon trésorier qu’ils se prendraient le mur du marathon, vu comment ils fonctionnaient. Et sachant que ça n’arrivait pas, j’ai décidé de prendre quelques parpaings que j’avais dans mon garage, de faire un mur sur la route que j’ai dissimulé avec une photo grandeur nature afin qu’ils se le prennent. Après tout, on n’avait pas dit si ça devait être un mur réel ou un mur symbolique ».
L’organisation, bonne joueuse, a décidé de prendre en charge les nez cassés à l’occasion de ce malheureux incident. Vont-ils revenir l’an prochain cependant ? Rien n’est moins sûr.
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