Le myocross est un format d’entrainement hybride taillé pour le trail
Publicité, la Garmin fēnix 7 Pro Solar est à -41% pendant Black Friday
lien affilié
-41%, sur amazon pendant Black Friday

Le myocross, c’est cette méthode d’entraînement qui mélange effort en côte et renforcement musculaire, souvent dans une même séance, sans temps mort, sans triche, sans pause.
Ce n’est ni du fractionné classique, ni une simple sortie au seuil, ni même une séance de PPG posée au calme sur un tapis de gym. C’est une séance de terrain, faite pour les traileurs qui veulent progresser vite et bien. Et surtout, c’est aujourd’hui, de loin, le moyen le plus intelligent de travailler les montées, car il s’adresse à toutes les composantes du trail : physique, technique, mentale.
Courir en montée, ce n’est pas juste “avoir du souffle”
Quand on court en côte, on imagine souvent qu’il faut “du cardio”. En réalité, le cardio seul ne suffit pas. Monter, c’est pousser sur les quadriceps, stabiliser avec les fessiers, tracter avec les bras, tenir le buste droit malgré la pente, absorber les chocs à chaque impact. C’est tout un corps qui monte, pas juste un moteur qui respire fort. Or, dans la majorité des plans d’entraînement, on isole ces aspects : un jour on court, un autre on fait des squats. Le myocross, lui, fusionne les deux dans un même bloc d’effort. Et c’est là que réside sa puissance : il casse les routines, impose une continuité de contrainte, et oblige le corps à s’adapter dans la douleur. Comme en course.
Une logique terrain : effort, charge, relance
Une bonne séance de myocross commence par une montée courte à bloc, entre quinze et quarante-cinq secondes, à une intensité quasi maximale. Arrivé en haut, pas de récupération. On enchaîne immédiatement avec un exercice de musculation fonctionnelle : squats sautés, fentes avant, planche dynamique, burpees ou montées de genoux en fréquence. Puis on redescend en courant lentement ou en marchant, et on recommence. C’est brutal, mais c’est terriblement efficace. Le corps n’a jamais vraiment le temps de récupérer. Il apprend à encaisser une montée, à produire de la puissance sous fatigue, à stabiliser la posture quand les jambes tremblent et que le souffle s’emballe. C’est exactement ce que vit un traileur en pleine ascension dans les derniers kilomètres d’un ultra. Le myocross n’est pas une simulation. C’est un condensé d’expérience réelle.
Un outil pour construire le “moteur diesel” du trail
Ce qui distingue un bon traileur d’un coureur moyen, ce n’est pas la vitesse de pointe, mais la capacité à reproduire l’effort encore et encore, sur terrain instable, avec peu de récupération, en conservant une technique propre. Le myocross permet justement de construire cette endurance spécifique : celle qui rend capable de relancer après une montée, de continuer à grimper sans basculer dans la marche, de rester lucide dans la fatigue. En intégrant des charges musculaires dans la séance, le traileur apprend aussi à gérer la brûlure dans les cuisses, le déséquilibre des appuis, la coordination sous stress. C’est ce “moteur diesel” — lent à chauffer mais infatigable — qui fait toute la différence quand la pente dure plus de deux minutes.
Un format adaptable à tous les niveaux
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le myocross n’est pas réservé aux élites. Il suffit d’adapter la pente, les durées, les exercices. Un débutant peut très bien faire une montée de quinze secondes suivie de fentes statiques, avec deux minutes de récupération. Un coureur confirmé pourra enchaîner cinq montées de trente secondes avec des squats sautés, un gainage actif, et une récupération très courte. L’important, c’est le cycle montée + renfo, et la régularité dans le temps. C’est aussi un format très économique : pas besoin de salle, pas besoin de matériel, juste une bonne pente près de chez soi, un chronomètre, et un peu de courage.
Le mental, la vraie arme secrète du myocross
Le dernier avantage, et non des moindres, c’est le mental. Ce type de séance fait mal. Il fatigue, il épuise, il met dans le dur très vite. Mais il apprend aussi à ne pas lâcher. À continuer même quand on en a marre. À gérer la douleur, à l’accueillir, à la transformer. Cette résilience, on ne l’apprend pas dans les livres. On la forge dans la sueur, dans la répétition, dans l’effort sans gloire. Le myocross, c’est un format qui apprend à courir quand on n’a plus envie de courir. Et en trail, c’est peut-être la compétence la plus précieuse de toutes.
En résumé, le myocross n’est pas une mode ni une lubie d’entraîneur.
C’est le fruit d’une logique simple : dans un sport où le terrain est irrégulier, où les efforts s’enchaînent sans pause, où le mental est autant sollicité que les jambes, il faut un entraînement qui reproduise ces contraintes dans des conditions contrôlées. Le myocross coche toutes les cases. Il développe la puissance, l’endurance, la technique, la coordination, la résistance à la fatigue, et surtout, il prépare au réel. Pour progresser en montée, pour apprendre à relancer, pour devenir un coureur de trail plus complet et plus solide, il n’y a pas mieux. C’est, sans exagération, l’arme secrète que beaucoup ignorent encore.
Lire aussi
- Eric Lacroix : l’inventeur du Myocross revient avec la séance Jerk pour le trail
- Exemples de séances pour travailler les relances en trail
- Trail court : comment travailler sa vitesse
- Que faire à l’entrainement pour mieux relancer après les montées en trail?





