Voici un article un peu cracra, mais très sérieux, sur un phénomène bien connu des coureurs
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Il y a des sujets dont on ne parle jamais, ou à peine, alors qu’ils font partie intégrante de l’expérience trail.
Et s’il y a une course qui incarne à elle seule cette zone grise entre effort extrême, corps en détresse et… sensations olfactives peu reluisantes, c’est bien la SaintéLyon.
Course mythique, nocturne, froide, humide, nerveuse, dense, la SaintéLyon se court dans un contexte si particulier que les corps sont poussés dans leurs retranchements, et parfois même au-delà. Ce n’est pas une question de performance. C’est une question de réalité physique. Sur ces longues distances, en pleine nuit, avec le froid, les nerfs, le stress, et les dizaines de kilomètres de bitume ou de boue, quelque chose finit toujours par céder. Et ce n’est pas toujours un ischio.
Ce dont on va parler ici, ce sont les odeurs. Oui, celles qui prennent à la gorge au détour d’un tunnel, d’un single, d’un regroupement dans une montée raide, ou d’une file d’attente au ravito. Ces effluves qui n’ont rien de floral, ces relents corporels qui rappellent que le trail, c’est d’abord un sport d’endurance physiologique. Ce n’est pas un tabou, c’est un fait. Et de nombreux coureurs, cette année encore, l’ont évoqué publiquement.
Alors, que se passe-t-il vraiment sur une course comme la SaintéLyon ? Pourquoi ces odeurs si marquées ? Est-ce le signe d’une mauvaise hygiène ? D’un manque de respect ? Ou simplement le résultat inévitable d’un effort long, nocturne et intense ?
On va essayer de répondre à toutes ces questions sans tomber dans la vulgarité, mais sans faire semblant non plus. Car ces odeurs, aussi gênantes soient-elles, racontent quelque chose de très concret sur ce que notre corps traverse pendant une course comme celle-là. Et au fond, c’est peut-être la meilleure preuve que le trail est un sport authentique : un sport qui ne sent pas toujours la rose, mais qui sent la vérité.
Pourquoi ces odeurs dérangeantes sur la SaintéLyon
Parce que lorsque vous courez, et plus particulièrement des courses longue distance, votre intestin passe au fil du temps en mode dégradé.
Cela signifie qu’il est de moins en moins irrigué par votre circulation sanguine.
Elle est plutôt dirigée vers les muscles, bien sûr, et elle se concentre aussi sur tout ce qui va participer de la thermorégulation. Le fonctionnement de vos intestins n’est donc plus une priorité. Cela va entraîner des désordres digestifs, ceux-là même qui s’expriment par ces pets odorants.
Parce que à cela, il faut ajouter une deuxième donnée, celle des gels glucidiques que l’on consomme sur les courses longue distance.
C’est du sucre concentré, composé de glucose, fructose et maltose. Or ces sucres sont très rapidement arrivés à l’intestin et se mettent à fermenter, ce qui va entraîner des composés soufrés. Ils seront d’autant plus mal assimilés que votre intestin est peu irrigué à cause de l’effort musculaire. Et vous comprenez maintenant pourquoi ces odeurs si fortes et si désagréables sont aussi si courantes.
D’ailleurs, on ajoutera à cela que les problèmes gastriques de tout ordre sont la première cause d’abandon sur les courses longues distances. Ils représentent 1/4 des abandons, et certaines études montrent jusqu’à 80% de coureurs ayant à se plaindre de troubles digestifs à un moment ou un autre de la course.
Parce que c’est aussi dans la tête
Enfin, on ajoutera à cela aussi une composante psychologique.
Que vous soyez habitué ou non, votre corps sait qu’il va courir, et donc peiner, pendant de nombreuses heures, en plus des conditions climatiques et de la nuit pour la SaintéLyon. Il y a donc une forme de stress psychologique qui va venir faire travailler les intestins, c’est là aussi bien connu !
Par chance, l’intestin en mode dégradé, c’est plus ou moins inévitable.
Par contre, on peut tout de même travailler sa capacité à digérer pour limiter les dégâts le jour de la course. Entraînez-vous à consommer pendant vos entraînements vos gel glucidiques, sans tomber bien sûr dans les excès du gut training.
Une bonne hydratation et une consommation petit à petit de vos ravitaillements font partie des mesures aussi à mettre en place pour limiter les pets foireux si incommodants en pleine nature !
NOTRE DOSSIER COMPLET SUR LA SAINTÉLYON
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