La plio pour aller plus haut
La pliométrie est souvent considérée comme une méthode de développement de la tonicité musculaire et donc plutôt destinée aux sprinteurs. Cette restriction n’a pas lieu d’être.
Dans “Performer après 50 ans” (Editions Talent) que nous vous avons présenté récemment, l’auteur Joe Friel, évoque, parmi les techniques de renforcement musculaire, la pliométrie comme un outil de lutte contre le vieillissement des coureurs de fond et ultra trailers. Une assertion qui peut sembler étrange lorsque après avoir surfé un peu le web sur le sujet, on a en tête des gens en train de faire des bonds dans tous les sens. Certes, on conçoit bien un effet sur l’explosivité au départ de sprints mais quid sur les longues distances ?
Eh bien, si on en croit l’étude menée par AMANDA M. TURNER, MATT OWINGS, AND JAMES A. SCHWANE de l’Université de Texas (Tyler), un entraînement pliométrique a une réelle influence bénéfique sur l’économie de la course, le terme anglo-saxon economy désignant la consommation d’oxygène nécessaire à parcourir une certaine distance. Pour faire simple, à VO2Max donnée, moins on a besoin de consommer d’oxygène sur une distance de référence, plus loin on ira.
L’équipe de chercheurs a soumis une population de coureurs de fond (pour la précision des mesures sur stade) à un programme test pliométrique de 6 semaines (relativement light) en complément de leur routine habituelle d’entraînement de coureurs. Population comparée à un autre groupe de coureurs sans entraînement pliométrique.
Le résultat est sans appel … ou presque : entre 2 et 3% d’amélioration de l’économie de course. Cela peut paraître peu mais transposez cela à la distance d’un ultra et vous commencerez à voir que cela est loin d’être négligeable.
Vous savez ce qu’il vous reste à faire …
RELIRE : pliométrie trail