Constat # Pourquoi si peu de jeunes dans le monde du Trail ?
On ne va pas se cacher derrière notre bâton de trail, le dimanche matin, dès le parking, un truc saute aux yeux … où sont les jeunes et les petits culs ? Ouf, je viens d’en apercevoir une grappe ici … une autre la-bas. Ce sera tout. Grosse densité sur le classement master en vue ! Y a peut-être moyen de choper un panier garni ! Cool …
Ce panier garni va falloir aller le chercher au scratch ! Et le vieux trailer, ça trace bien. Plus délicat encore, le slalom entre les chicanes mobiles en perdition après un départ trop rapide et/ou un squattage détestable de sas de départ pour se montrer ! Il va falloir gommer toute ce masse avant ce long single à fort D+, sinon ça pue la reculade … Hors de question de se contenter des goodies pour tous à l’arrivée de ce petit trail du dimanche matin.
Pourquoi pareil constat ?
Pourquoi cette majorité non silencieuse d’ailleurs dans les pelotons du trail dominicale ? Plusieurs pistes
Balayons …
Le jeune traileur a picolé la veille
Le trail, c’est souvent le dimanche matin, sauf maxi-format ou période de jours fériés. Qui dimanche matin, dit samedi soir. Le jeune, même sportif, aime sortir avec les copains mater les culs (cela concerne les garçons comme les filles). Un verre, deux verres, trois pintes et les spiritueux quand la bac à lumière est vide de bières plus tard, c’est déjà dimanche. Vous nous avez compris, le jeune cuve défroqué en vrac dans son paddock. Il court peut-être … dans ses rêves. Forfait !
Le trail, ça coûte cher (le jeune est sans le sou)
Dossard, déplacement, équipement, chaussures et tout l’attirail pour être in et o.p (langage de jeune). Le trail, ça coûte une jambe. Le vieux, lui, est établi dans la vie et a un bas de laine conséquent. Il boit en plus de la gnôle artisanale refourguée par le beau-frère quand le jeune, lui, fait chauffer la CB au comptoir du bar (6,5 euros la pinte à l’Happy Hour). En plus, il faut payer pour les dames pour ne pas rentrer solo comme dans un single obscures et en pente raide. Une question de priorité …
Le jeune traileur préfère la course à pied et le speed
Le jeune est véloce, le jeune veut aller vite. Le jeune veut faire du seuil et s’asperger les cellules d’acide lactique. Oui, le jeune est bizarre. Le chrono sur 1500, 3000, 5000 et 10km, c’est un peu le concours de celui qui a la plus grosse … il faut donc s’entraîner et courir lesdites distances pour en avoir une belle. Un trail de temps en temps au pire. Le 10 km saucisson est une date, le trail/course nature du coin une simple branlette serions-nous tenté de métaphoriser …
Des icônes trail trop ringardes ?
En lien avec le précédent motif, le trail n’est pas très funky en matière d’icône et d’images. Kilian Jornet sur la fin (sur le déclin ou plus respectueusement en léger retrait), ce n’est pas Xav’ Thévenard qui va faire rêver les masses testostéronées … François d’Haène a bien beau etre sympa avec son pinard, le jeune préfère la bière en pinte titrant 8,5°.
Le trail est l’antichambre de la randonnée (activité de senior)
Le trailer se voit trop grand, trop beau. Souvent il s’aligne sur des formats qui lui permettent, dixit lui- même de profiter et de « rentabiliser le prix du dossard ». Dès lors, la tentation, en fait l’impérieuse nécessité de marcher, se fait sentir et notre trailer se fait en réalité randonneur en puissance. Mais la rando’ est connoté troisième âge. Pas facile de l’admettre … alors, le vieux trailer fait de la résistance dans le trail, reculant inlassablement le passage sur sa discipline naturelle. Laissez le temps qui court …
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