Exemple de Fartlek en trail : comment booster votre endurance et votre explosivité naturellement
Le fartlek
Cette méthode d’entraînement, venue de Suède, brise la rigidité des fractionnés classiques et s’adapte parfaitement aux exigences du trail. Grâce à une alternance d’accélérations et de récupérations basées sur le terrain, le fartlek permet de travailler la vitesse, l’endurance et la gestion de l’effort, tout en conservant le plaisir de la course en pleine nature.
Pourquoi intégrer le fartlek à son entraînement trail ?
Contrairement aux séances sur piste où l’on suit un rythme imposé, le fartlek s’adapte aux reliefs naturels. Il favorise une progression efficace en développant plusieurs qualités essentielles pour le trail :
Une meilleure explosivité en montée : l’alternance des allures prépare les muscles à supporter des changements de rythme fréquents.
Un meilleur contrôle des descentes : en jouant sur l’accélération et la récupération, on optimise la technique et la fluidité de la foulée.
Une résistance accrue aux efforts longs : l’imprévu fait partie du trail, et le fartlek prépare à affronter ces variations sans s’épuiser trop vite.
Une étude menée par Billat et al. a démontré que varier l’intensité des efforts stimule davantage les adaptations physiologiques qu’un rythme constant. Cela permet d’améliorer la capacité du corps à encaisser les changements de cadence sans perte d’énergie.
Exemple, comment structurer une séance de fartlek en trail ?
L’efficacité du fartlek repose sur un équilibre entre phases d’effort et moments de récupération. Selon votre objectif, vous pouvez opter pour deux variantes principales :
Le fartlek libre : il consiste à accélérer en fonction du terrain, sans contrainte de temps. Une montée courte et raide, une portion roulante ou un faux-plat descendant deviennent des occasions naturelles de travailler la vitesse et l’endurance.
Le fartlek codifié : plus structuré, il permet de travailler la résistance à la fatigue avec des répétitions précises. Un exemple typique est la pyramide : 1 minute rapide – 2 minutes – 3 minutes – 2 minutes – 1 minute, avec des temps de récupération équivalents à la moitié des efforts.
Fartlek exemple, exemple de séance type sur sentier vallonné
Échauffement (20-30 min) : footing en endurance fondamentale avec quelques accélérations progressives.
Phase de travail : 10 répétitions de 1 min rapide / 50 sec de récupération active, ou accélérations spontanées sur les reliefs naturels.
Retour au calme (10-15 min) : footing lent pour éviter les courbatures et favoriser la récupération.
L’objectif n’est pas de sprinter à pleine puissance, mais d’apprendre à gérer l’effort et les relances sans exploser en milieu de course.
Comment intégrer le fartlek dans un plan d’entraînement trail ?
Le fartlek ne remplace pas totalement le fractionné classique, mais il vient le compléter pour maximiser la progression. Voici un exemple d’intégration hebdomadaire :
Lundi : repos ou footing léger (30-40 min) pour favoriser la récupération.
Mardi : fractionné court (10 x 30s/30s) ou fartlek codifié pour travailler la VMA.
Mercredi : sortie longue en endurance (1h-1h30) pour développer la gestion de l’effort.
Jeudi : travail en côte (8 x 1 min en montée) pour renforcer la puissance musculaire.
Vendredi : repos actif ou footing de récupération (40-50 min).
Samedi : fartlek libre (1h) pour améliorer la réactivité et l’adaptation au terrain.
Dimanche : sortie longue avec variations d’allure (1h30-2h) pour simuler les conditions de course.
Les erreurs à éviter lors d’une séance de fartlek
Un fartlek mal géré peut réduire son efficacité et augmenter le risque de blessure. Voici les principales erreurs à éviter :
Négliger l’échauffement : un bon départ nécessite au moins 20 minutes d’endurance fondamentale et quelques éducatifs comme les montées de genoux et talons-fesses.
Mal doser l’intensité : partir trop vite entraîne une fatigue prématurée, tandis qu’un effort trop modéré limite les bénéfices. Il faut viser 90-95 % de la fréquence cardiaque maximale sur les accélérations.
Choisir un terrain inadapté : un sentier trop technique peut favoriser les blessures, tandis qu’un parcours trop roulant réduit l’intérêt spécifique pour le trail.
Fartlek et renforcement musculaire : un duo gagnant
Pour maximiser les effets du fartlek, un travail de renforcement musculaire est essentiel. Les exercices suivants permettent d’améliorer la puissance et la stabilité en course :
Squats sautés et fentes dynamiques : renforcent l’explosivité pour les montées.
Gainage et travail proprioceptif : stabilisent la posture sur les terrains accidentés.
Exercices en côte : sollicitent les muscles spécifiques aux descentes et montées longues.
Faut-il abandonner le fractionné pour le trail ?
Le fartlek est un excellent complément, mais il ne remplace pas le fractionné structuré. Des séances comme 10 x 30s/30s ou 6 x 3 minutes permettent d’optimiser la VMA et de mieux gérer les changements de rythme en compétition.
De plus, les montées longues répétées (8 x 1 min en côte) sont indispensables pour développer la puissance et l’endurance musculaire spécifiques au trail.
pourquoi adopter le fartlek en trail ?
Le fartlek offre une alternative dynamique et efficace aux entraînements classiques. En intégrant cette approche dans votre routine, vous améliorez votre capacité à gérer les variations d’effort, tout en conservant le plaisir du trail. Plus instinctif et plus ludique, il permet de progresser sans lassitude et de mieux préparer les défis de la compétition.
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