Connu pour son mental d’acier et son goût du défi, Mathieu Blanchard impressionne autant par ses performances que par ses choix audacieux. Après la Yukon Arctic Ultra, l’ultra-traileur français semble ouvert à des expériences toujours plus extrêmes. Mais la Barkley, épreuve mythique aussi imprévisible qu’inhumaine, est-elle vraiment dans ses plans ?
Mathieu Blanchard
Une course à part, loin du trail classique
La Barkley n’est pas une course comme les autres. Avec ses cinq boucles de 32 km à travers une forêt hostile du Tennessee, son dénivelé titanesque, son absence de balisage, ses feuilles de livre à dénicher et sa météo impitoyable, elle défie toutes les logiques du trail moderne. Pour Mathieu Blanchard, la Barkley représente une rupture totale avec la compétition traditionnelle.
Comme il l’a confié récemment à L’Équipe, « on sort du trail, c’est une course de sangliers ». En d’autres termes : la performance chronométrée et la tactique d’élite n’y ont pas leur place.
Mathieu Blanchard et l’appel de l’extrême
Si Blanchard semble réservé quant à cette épreuve hors normes, il n’est pas pour autant fermé à l’idée. Son expérience de la Yukon Arctic Ultra, qu’il décrit comme un véritable traumatisme physique et mental, a renforcé sa fascination pour les limites humaines. Il le dit lui-même :
« Le corps progresse quand il est stimulé ».
Dans ce sens, la Barkley pourrait bien, un jour, se transformer en défi personnel à relever – non pour le classement, mais pour l’expérience brute.
Une préparation incompatible avec ses objectifs actuels
Mathieu Blanchard s’inscrit encore dans une logique de haute compétition, avec un calendrier 2025 articulé autour de grandes courses internationales : Hardrock 100, Snowdonia by UTMB, Championnats du monde à Canfranc. Ce focus sur des courses à enjeu sportif fort semble éloigner, pour le moment, une éventuelle inscription à la Barkley, davantage perçue comme une parenthèse déconnectée du circuit mondial.
la Barkley, un jour peut-être
Même s’il ne ferme pas la porte, Blanchard n’a pas encore franchi le cap mental nécessaire pour s’attaquer à la Barkley. Plus qu’une course, c’est une immersion dans l’absurde, où la victoire est rare et le sens du défi profondément personnel. Lui qui a déjà montré qu’il pouvait sortir des sentiers battus (Koh-Lanta, Yukon, projets off) pourrait bien y faire un détour un jour. Mais pour l’instant, c’est l’efficacité, la performance et le partage qui dictent ses pas sur les sentiers du monde entier.
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Cet article s’appuie sur des déclarations publiques et n’engage que leur interprétation dans un contexte journalistique.
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photo libre de droit d’un sanglier
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