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Même sur l’Atlantique, Mathieu Blanchard garde ses réflexes de traileur
Sur un bateau, tout est différent : l’espace est réduit, le sol bouge, l’horizon ne change pas. Mais même en pleine Transat Café L’Or, Mathieu Blanchard ne s’est pas complètement éloigné de son univers de traileur. Engagé avec Conrad Colman sur l’Imoca MSIG Europe, il a partagé une donnée insolite : certains jours, il cumule plus de 5 kilomètres de déplacement… à pied, simplement en bougeant sur le bateau.
Pour Mathieu Blanchard, ce n’est pas un footing, mais c’est bien de la marche
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Blanchard ne court pas en rond sur le pont. Il ne transforme pas l’Imoca en piste d’athlétisme. Mais ses allers-retours, ses déplacements techniques, ses pas nerveux, ses manœuvres et le simple fait de vivre sur un voilier de 18 mètres en pleine mer, finissent par totaliser une distance significative.
Sur sa montre GPS, on peut lire une allure moyenne de 3 min 45 (vraisemblablement liée à une détection erronée), mais surtout une distance de plusieurs kilomètres. Le tout partagé sur Strava avec humour et autodérision : « OK @campus.coach, je plaide coupable pour les séances manquées, mais l’EF du jour est validée 🤷🏽♂️⛵️ ».
Une manière de rester actif malgré l’ennui
Blanchard le dit lui-même : « Le temps est long sur le voilier. Starlink est en panne. Pas de podcast, pas de livre audio. On regarde l’horizon, qui ne change jamais. » Dans ce contexte, ses données GPS deviennent presque un jeu. Une manière de se raccrocher à quelque chose de connu, à une routine, même symbolique. Ce n’est pas un entraînement, mais une preuve qu’il continue d’avancer. À sa manière.
Un ultra qui désoriente plus que prévu
La Transat Café L’Or n’a rien de reposant pour Blanchard. Mal de mer, fatigue, humidité, alimentation compliquée… Il a même envisagé d’abandonner. Ce cumul de pas quotidiens ne dit pas grand-chose de sa forme physique, mais il montre un état d’esprit : celui d’un coureur qui garde le cap, même quand il n’a plus de terre sous les pieds.
Marcher pour ne pas sombrer
Dans l’univers ultra structuré des courses d’endurance, cette traversée représente tout l’inverse : pas de segments, pas de dénivelé, pas de chrono. Et pourtant, le corps est mis à rude épreuve. Blanchard ne court pas. Il marche, il vit, il subit. Mais il avance. Et parfois, c’est tout ce qui compte.
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