On dit souvent, à moitié sur le ton de la plaisanterie, à moitié sur le ton de la blague, qu’on s’est mis à la course ou au trail pour maigrir, et donc parce qu’on aime bien manger. Et quand on voit de quelle manière notre rapport à la bouffe peut évoluer au fur et à mesure qu’on avance dans le trail, ça a un côté dialectique assez intéressant.
manger courir – Quand on a commencé à courir, on était plus sur du pizza bière, et orgie de bouffe après une séance. Puis on a stagné. Il a donc fallu aller chercher du côté de la préparation dite invisible. Et ça passe nécessairement par une remise en question de nos pratiques alimentaires. Et quand on voit des élites type François, Kilian, Courtney ou d’autres qui ont pas un pet de graisse, qui ont tellement de muscles qu’ils en ont qui existent pas… On va se regarder, se comparer (c’est probablement la chose la plus stupide à faire), et se dire qu’on a un problème. Alors on va virer vers l’ascétisme, compter, mesurer, peser, faire attention à tout ce qu’on va consommer…
manger pour courir
On va tenir un mois, deux mois, on va perdre, on va progresser, puis à un moment, on va vieillir, et ce qui marchait ne va plus marcher. Et on va reprendre. D’ailleurs, détail intéressant, j’ai appris récemment qu’avoir son poids de forme tout au long de l’année n’était pas forcément une bonne idée. Mais on en discutera à un autre moment. On va alors devoir trouver un compromis entre plaisir et efforts.
Alors, on va retourner vers ces premiers plaisirs, cette pizza qui vous aguiche, ce burger qui vous somme de l’engloutir, cette bière qui pleure de ne pas terminer dans votre gosier… Mais si je parlais de dialectique au-dessus, c’est que ça se fera de manière raisonnée. On continuera ces plaisirs, on va juste les planifier. Et ce sera probablement le meilleur compromis entre l’effort que ça demande de faire gaffe plusieurs jours pour le sport, et le plaisir qu’on aura à se péter le bide, par exemple après la sortie longue ou après une compétition (le burger post-ultra, y’a rien à faire, c’est le meilleur du monde).
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