Dans un ancien numéro de Nature Trail (2020), il y a un encart très intéressant sur sept conseils prodigués par Cédric Fleureton. Certains vous diront que ce ne sont que des banalités ; et pourtant, je reste convaincu que des banalités venant de gens qui ont fait leurs preuves prennent toujours du poids et une dimension un peu plus haute. Voici ses conseils
1- « Pratiquez votre activité favorite régulièrement, il n’y a rien de mieux pour la santé ».
Ce que je retiens dans cette phrase, au delà du « régulièrement », qui est assez trivial, c’est l’aspect « favori » de l’activité. Car si l’on vend toujours le sport comme le meilleur remède contre les problèmes physiques, c’est au moins tout autant le cas pour remédier aux soucis qu’on a dans la tête. Faire du sport pour aller bien, c’est une chose, mais faire votre sport favori (ou du moins faire une chose que vous adorez, ou la pratiquer sur un spot dont vous êtes fans), vous n’irez pas seulement bien, vous irez mieux.
2- « Laissez vous tenter par d’autres sports comme le vélo, la natation, le paddle… Un moyen de ne jamais se lasser, tout en gardant la forme sans se blesser ».
Venant d’un triathlète, le contraire eût été étonnant. Mais il faut bien reconnaître que c’est excessivement vrai. Plutôt que de courir cinq fois par semaine, mieux vaut courir trois fois, nager une fois et faire du vélo une fois (on progresse mieux, on récupère mieux, et on ne s’en rend pas compte, ce qui est cool). Idem, plutôt que de faire en plus du circruit training trois à quatre fois par semaine, on peut en faire une fois du statique chez nous, une fois pendant une séance de running, et aller faire du bloc une fois par semaine. Pareil, on progresse plus vite, et de manière plus complète.
3- « Le sport est au service de la vie, et non la vie au service du sport. En clair, pratiquez la, mais n’oubliez pas de profiter de la vie et de vos proches ».
C’est quelque chose de très important. On a tous fait ça (et moi le premier, à certaines périodes de ma vie), à savoir se réfugier dans le sport et délaisser tout le reste. Sauf que les conséquences finissent toujours par être dramatiques, que ce soit d’un point de vue physiologique ou social. Ce n’est pas toujours simple, mais c’est toujours préférable d’avoir son agenda d’abord, et y adapter nos entraînements après (sauf les week end de gros objectifs, évidemment).
4- « Fixez vous des objectifs atteignables, motivants, qui vous plaisent. »
Trois infos importantes à retenir, notamment dans la planification d’une saison. Si vous ambitionnez de faire une longue distance, évitez d’augmenter du double d’un seul coup (à partir de 50km, augmenter de 25 à 30km par an n’est pas trop mal, mais si possible, autant éviter de faire plus. Ou si vous souhaitez battre votre RP sur marathon, n’essayez pas de passer de 4h30 à 3h15, c’est un peu risqué. Des objectifs motivants et qui vous plaisent également. Ça pourrait sembler évident, mais ça ne l’est pas toujours. Au même titre qu’il est capital de savoir pourquoi on court, il est très important d’avoir un objectif pour lequel on sera content de se faire mal pendant toute une préparation. Sinon, les séances sur piste, le mardi soir sous la pluie risquent de passer la trappe. Une astuce qui fonctionne assez bien (du moins avec moi), c’est d’alterner des objectifs courts, longs, sur route et sur sentier.
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