Arguments pour la reprise des trails
Je sais bien que comparaison n’est pas raison. Je sais bien qu’on ne doit pas jalouser ceux qui bénéficient de régimes de faveur par rapport aux autres. Le problème, c’est qu’à partir du moment où on ça va faire un an qu’on marche sur la tête, on commencerait à avoir la migraine. Enfin je dis un an, c’est peut-être excessif, je veux bien dire neuf à dix mois. Car en avril mai, on ne connaissait pas suffisamment le virus pour savoir comment vivre avec, ce qu’on pouvait faire et ce qu’on devait absolument éviter de faire.
Naïvement, on pouvait se dire qu’après un an, on aurait un peu évolué, et pourtant… On peut toujours aller s’agglutiner dans les zones piétonnes, mais on ne peut pas aller au musée. On peut prendre le métro parisien en heure de pointe, mais on ne peut pas courir seul ou en petit groupe en forêt après 18h.
Pendant longtemps, pour essayer de justifier l’injustifiable, une espèce de frontière a été tracée entre ce qui était essentiel et ce qui ne l’était pas. En soi, c’est assez simple :
essentiel = gagner du blé.
pas essentiel = tout le reste.
Les autorités ont compris que ce n’était pas viable et commencent à envisager la levée de quelques restrictions…
Ils ne l’avoueront jamais, mais ils ont bien acquis l’idée que le débat essentiel versus non-essentiel était obsolète. Pour la santé physique et mentale, je suis désolé, mais le trail, c’est essentiel.
On a souvent regardé (un peu de haut) d’un œil attentif ce qui s’était passé après la rave party géante du nouvel an en Bretagne. Finalement, parmi les porteurs de sarouels, il n’y a pas eu de cluster. Et je ne suis pas convaincu que les gestes barrière étaient respectés. Ça peut constituer une preuve de la rareté des contaminations en extérieur.
A partir de là, pourquoi continuer à interdire la pratique du trail en entraînement ? Et même en compétition ? En soi, avec les organisations en départs échelonnés (genre sur deux heures), ou avec les courses sur deux jours (voire deux week-ends), c’est largement envisageable. Le seul problème, c’est que c’est pas essentiel…
Et si, une bonne fois pour toutes, on arrêtait avec Essentiel/Pas essentiel et qu’on travaillait plutôt sur une comparaison dangereux/pas dangereux ? Sur base de la possibilité de respecter les gestes barrières, une activité peut ou non être autorisée. Et sachant qu’on se contamine peu, voire pas en extérieur, ça doit pouvoir permettre de faire du trail en paix. En soi, avec un peu de volonté et de lobbying, il n’y a pas de problème, seulement des solutions.
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