Promettant de faire du trail une discipline spectaculaire et accessible à tous, les Golden Trail World Series (GTWS) se sont lancés il y a sept ans avec une ambition claire : révolutionner la façon dont on perçoit, suit et vit le trail running. Mais où en est-on aujourd’hui ? Ont-ils vraiment changé la donne ?
Golden Trail World Series
👟 -41% 🔥
🔥⚡ chaussure Salomon Glide Max TR ❤️⚡
Les Golden Trail World Serie, un pari osé qui manque sa cible ?
Faire du trail un sport-spectacle était un pari ambitieux. Sept ans plus tard, le résultat est-il à la hauteur ?
Le pari initial de la GTWS n’était pas mince : attirer les foules, captiver les écrans, et propulser le trail court (20-40 km) en première ligne. Avec un format spectaculaire, incluant des prologues explosifs et des parcours en “pétales de fleurs” autour d’une zone centrale de spectateurs, l’objectif était clair : transformer le trail en un show capable d’attirer des fans, comme une finale de foot. La GTWS voulait nous faire croire que le trail pouvait être aussi suivi que le cyclisme de haut niveau, la GTWS voulait nous priver qu’avec une visibilité optimale grâce aux diffusions en direct, replays, et une couverture média intense.. ça serait ouf. mais en fait ??
Un spectacle taillé pour le show
Prologues, boucles spectateurs et courses frénétiques : la GTWS casse les codes du trail traditionnel.
Contrairement à des circuits plus traditionnels comme l’UTMB, centré sur l’endurance pure et les longues distances, la GTWS se focalise sur l’intensité et l’immersion du spectateur. Les courses des GTWS sont plus courtes et taillées pour offrir plus de spectacle avec plus de compétition. Imaginez des athlètes qui reviennent sans cesse dans la zone des spectateurs, comme des stars de Formule 1 sur le circuit. Cette accessibilité fait de la GTWS un show à part entière, là où d’autres courses se contentent d’être des défis personnels.
Les boomers du trail ont encore du mal
Audience record, visibilité maximale, mais une approche qui divise les puristes du trail (qui ne sont pas juste des « boomers »…).
La GTWS a mis le paquet sur les chiffres : retransmissions sur Eurosport dans plus de 100 pays, des dizaines de milliers de vues en live sur YouTube, et une présence massive sur les réseaux sociaux. Les coureurs reviennent année après année, attirés par la visibilité qu’apporte la série. Les courses de la GTWS, comme le fameux Sierre-Zinal, réunissent des foules et placent le trail sur la carte des sports grand public en Europe.
Mais ce succès médiatique a un prix. Le côté ultra-médiatisé de la GTWS, avec ses couleurs, ses boucles et son approche « fan zone », laisse perplexe. Pour les puristes du trail, le sport, c’est l’authenticité, l’effort solitaire, les sentiers sauvages et l’évasion loin des projecteurs. Des athlètes comme Sophia Laukli, championne de la série en 2023, reconnaissent que cette orientation “spectacle” leur laisse un goût amer : pour eux, le charme des lieux est sacrifié au profit d’un format plus commercial et plus clinquant. D’autres, comme l’Américain Andy Wacker, respectent l’efficacité du modèle mais regrettent une perte d’âme.
Peut-on vraiment parler de révolution ? En fin de compte, la GTWS a sans doute secoué le monde du trail, mais peut-on réellement parler de révolution ? Si la visibilité est indéniable, elle reste cantonnée aux passionnés de trail…. Les GTWS (et personne) n’a encore réussi à toucher un public plus large. Cette soi-disant “révolution” ressemble davantage à une opération de communication bien huilée. Le marketing et le format spectaculaire ont attiré les projecteurs, mais la GTWS laisse un goût d’inachevé.
En tant que média spécialisé, force est de constater qu’il manque encore l’étincelle pour faire véritablement décoller le trail comme un sport majeur. Si l’intention est là, le résultat n’a pas encore apporté ce souffle d’innovation et d’inspiration que nous attendions pour propulser le trail vers de nouveaux horizons. Si la GTWS veut être la révolution promise, elle devra se réinventer et recentrer l’essence du trail dans le spectacle qu’elle offre. Autrement, le risque est grand de voir le public se détourner pour revenir aux origines plus sauvages et authentiques du sport.
Lire aussi
- Nike Pegasus Trail 3 : la révolution continue !
- La montre GPS Suunto Vertical : 30 jours de suivi avec la recharge solaire
- Adidas Terrex Agravic Speed Ultra : d’abord réservées aux élites, les ultra-traileurs s’en sont emparées
Lire encore
- Résultat Skyrace des Matheysins : victoire de Sylvain Cachard et Julie Roux en 2022
- La stratégie de Jim Walmsley pour exploser Kilian Jornet sur l’UTMB fin août…..