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Seize jeunes participant à un cross scolaire, âgés de 14 à 18 ans, ont dû être pris en charge par les secours, dont huit ont été hospitalisés.
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Alpes, au-delà des limites
Jeudi 6 novembre 2025, ils étaient plus de 700 à se retrouver à Saint-Onen-la-Chapelle pour participer au cross départemental des Maisons Familiales Rurales (MFR) d’Ille-et-Vilaine. Une grande course en extérieur, organisée dans un esprit de camaraderie, de dépassement et de fête. Mais la journée a basculé. Seize jeunes, âgés de 14 à 18 ans, ont dû être pris en charge par les secours, dont huit ont été hospitalisés.
Une course sportive… qui tourne à l’incident
La course avait débuté en fin de matinée, et c’est peu avant 14 h 30 que les premiers malaises sont survenus. Certains adolescents se sont effondrés sur le parcours. D’autres se plaignaient de douleurs thoraciques. Plusieurs ont été immobilisés pour des entorses. Très vite, l’organisation a dû alerter les secours.
Un impressionnant dispositif a été déployé : seize pompiers, deux véhicules du Samu, trois ambulances privées. En quelques minutes, la zone d’arrivée s’est transformée en poste de soins improvisé. Les jeunes blessés ont été examinés sur place, puis évacués en urgence relative vers les hôpitaux les plus proches. Ceux dont l’état était moins préoccupant ont pu rentrer chez eux le jour même, accompagnés par leur famille.
« Ils sont allés au bout d’eux-mêmes »
Un professeur encadrant, témoin de la scène, a résumé d’une phrase ce qui s’est joué ce jour-là : « Ils sont allés au-delà de leurs limites ». Il ne s’agissait pas d’un trail ou d’une compétition de haut niveau, mais pour ces jeunes en formation professionnelle — pour la plupart scolarisés entre la 3e et la 1re —, cette course était un événement. Certains s’étaient préparés, d’autres non. Tous ont voulu se dépasser. Peut-être trop.
La MFR de Saint-Aubin-d’Aubigné, organisatrice de l’événement, a salué « l’implication » et « l’engagement » des jeunes participants. Et insisté sur l’aspect fédérateur du cross. Mais dans les rangs des accompagnants, la tension était palpable. Certains évoquent des départs trop rapides, une météo humide, un terrain exigeant. D’autres parlent de fatigue générale, de manque d’encadrement, ou encore d’une pression implicite à performer.
Qui est responsable de cette journée catastrophe ?
Cette journée interroge. Comment un simple cross scolaire peut-il conduire à 16 prises en charge par les secours ? Est-ce le résultat d’une accumulation de facteurs ou le signe d’une organisation défaillante ?
Du côté des familles, des premières questions émergent. Y avait-il eu des vérifications médicales ? Un échauffement structuré ? Des consignes claires sur le niveau attendu ? Les jeunes étaient-ils suffisamment préparés physiquement à un effort d’endurance ? Et surtout : qu’aurait-il fallu faire pour éviter cela ?
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