Maxi Race 2025 – Le 100 km sous le feu des critiques : retour complet sur les dysfonctionnements
La Maxi Race d’Annecy est un rendez-vous incontournable pour les amateurs de trail longue distance, notamment grâce à ses panoramas somptueux autour du lac et son ambiance généralement saluée. Mais pour l’édition 2025, de nombreux coureurs du 100 km ont exprimé leur déception, voire leur colère, face à une organisation jugée insuffisante à plusieurs niveaux. Retour sur les problèmes rencontrés, à la lumière des retours partagés par les participants.
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La Maxi Race, un parcours toujours aussi beau, mais…
Le tracé du 100 km reste l’un des grands atouts de la Maxi Race : vues sur le lac, passages techniques, ambiance alpine. La beauté du parcours fait l’unanimité. Mais cette année, elle ne suffit plus à faire oublier les nombreux couacs qui ont terni l’expérience.
1- Des distances et dénivelés incohérents
Premier point de friction : la distance annoncée. Les coureurs s’attendaient à un parcours de 90 km pour 4 600 m D+, mais beaucoup ont terminé entre 96 et 99 km pour plus de 5 100 m D+. Une erreur qui a désorienté les participants et brouillé leur gestion de course. Plusieurs évoquent les fameuses « bascule », alternatives mises en place selon le temps de passage, qui auraient rendu le parcours encore plus confus.
2- Les “bascule” : une fausse bonne idée ?
Initialement pensée pour éviter les abandons tardifs et offrir des alternatives plus accessibles, la stratégie des « bascule » a suscité l’incompréhension. Des coureurs en avance sur les barrières horaires se sont vus aiguillés vers la version courte sans explication. D’autres ont reçu des indications contradictoires de la part des bénévoles, mal informés. Le changement de dernière minute de certaines barrières horaires (notamment la première avancée de 45 minutes) a achevé de semer le doute et la frustration.
3- Une logistique des ravitaillements très critiquée
L’un des points les plus dénoncés concerne les ravitaillements, jugés insuffisants en nombre, en qualité et en quantité :
– Le ravito de Doussard, censé être une base de vie, a déçu de nombreux coureurs : peu de nourriture, manque de variété, plats peu adaptés à l’effort (pâtes au pesto, boulgour…).
– À Semnoz ou Menthon, certains arrivés en milieu ou fin de peloton n’ont trouvé plus rien à manger ou à boire.
– Aucun gel énergétique TA visible sur les tables, alors qu’ils étaient annoncés.
– Des points d’eau saturés, avec des files d’attente de plus de 20 minutes dans un contexte de canicule.
4- Des toilettes quasi inexistantes
Autre problème majeur : l’absence ou l’état déplorable des toilettes sur les ravitaillements. Souvent au nombre de deux pour plusieurs centaines de coureurs, sans hygiène minimale ni poubelle pour les protections féminines, cette situation a été jugée particulièrement problématique, notamment par les participantes.
5- Des horaires de départ et des sas problématiques
Le départ à 2 h du matin a été largement critiqué pour son effet destructeur sur le rythme biologique. Ni un vrai départ nocturne, ni un départ matinal, cet horaire en plein cœur de la nuit a perturbé la gestion de course de nombreux traileurs. En parallèle, des sas très espacés en temps ont été confrontés à des barrières horaires identiques, pénalisant lourdement les derniers à s’élancer. Des bouchons massifs dans les premières montées ont fait perdre de 30 à 40 minutes à certains, les empêchant de franchir les barrières malgré leur forme physique.
Des soucis de transport et de logistique globale
6- La navette de retour vers Annecy a été regrettée : 4 km à pied avec les sacs après 100 km de course, un effort de trop.
À cela s’ajoutent :
– Une circulation automobile infernale tout le week-end avec parfois plus de 3h30 pour accéder au retrait des dossards.
– Une zone d’arrivée trop petite et mal équipée (1 frigo pour des milliers de personnes, pas de zone d’ombre…).
– Une communication confuse, avec des liens cassés dans les mails et une surcharge d’emails inutiles.
– Des bénévoles exceptionnels mais débordés
Tous les retours saluent la gentillesse et la bonne volonté des bénévoles. Cependant, ces derniers manquaient souvent d’informations claires, notamment concernant les kilomètres restants, les temps de passage, ou les consignes sur les bascules.
En résumé
Points positifs :
– Parcours exceptionnel
– Ambiance générale festive
– Bénévoles engagés et bienveillants
– Village coureurs sympathique malgré sa taillePoints négatifs :
– Distance et dénivelé réels supérieurs à l’annonce
– Ravitos peu fournis et mal gérés
– Manque de toilettes, d’eau et d’infrastructures
– Bascule mal expliquées et injustes
– Communication confuse et trop dense
– Heure de départ inadaptée
– Inégalités entre les sas et barrières horaires
La Maxi Race 100 km 2025 restera pour beaucoup une expérience frustrante, malgré un cadre de course idyllique. L’événement semble souffrir de son succès et d’une logique de massification qui nuit à l’expérience individuelle. Un retour aux fondamentaux – clarté, accessibilité, équité – serait sans doute salutaire pour préserver la réputation de cette course désormais emblématique.
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- Mention éditoriale : cet article repose sur des témoignages publics de coureurs et ne vise pas à dénigrer gratuitement l’organisation.
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source. : ici