La Diagonale des Fous est-elle vraiment menacée ? Une crise qui inquiète les coureurs
La Diagonale des Fous traverse une période de turbulences qui alimente de nombreuses inquiétudes au sein de la communauté trail. Entre départs marquants au sein de l’organisation, hausse des tarifs et perception d’une perte d’identité réunionnaise, la légendaire course de l’île est-elle en danger ?
Diagonale des Fous
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Diagonale des Fous, un malaise grandissant autour de l’organisation
L’annonce du départ de Thierry Chambry, directeur de course de la Diagonale des Fous, a été un électrochoc. Son départ, ainsi que celui de Christine Bénard, directrice du Trail de Bourbon, soulève des interrogations sur la gestion actuelle du Grand Raid. Ces démissions viennent s’ajouter à une grogne montante chez les coureurs et les bénévoles.
Sur les réseaux sociaux, les critiques pleuvent. Beaucoup dénoncent une dérive commerciale de l’événement. L’augmentation du prix des inscriptions est souvent citée comme un facteur de mécontentement. Comme le souligne Boris Pitlt, « 100 euros pour un 50 km ? Cette course n’est plus malheureusement celle que l’on a connue ». D’autres pointent du doigt des problèmes récurrents d’organisation qui ne sont pas pris en compte malgré les retours des coureurs.
Une course qui s’éloigne des Réunionnais ?
L’un des principaux griefs formulés concerne la place des Réunionnais au sein de la Diagonale des Fous. De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer une course qui deviendrait inaccessible aux coureurs locaux. Boris Pitlt va même jusqu’à affirmer que « la Diagonale devient une course pour zorey friqués en mal d’aventures ». Cette perception est renforcée par la mise en place de packages touristiques, qui favorisent la venue des coureurs métropolitains tout en rendant plus difficile l’inscription des Réunionnais.
Si certains défendent l’évolution naturelle du Grand Raid vers une course à vocation internationale, d’autres dénoncent un manque de reconnaissance pour les coureurs locaux. Vincent Riviere illustre bien ce sentiment : « L’organisation a juste besoin de la masse du peloton pour financer la mise en avant des premiers du Grand Raid ».
Des départs qui renforcent les doutes
En plus des critiques sur les coûts et l’accessibilité, la vague de départs au sein du comité directeur ajoute une couche d’incertitude. Certains y voient la conséquence d’une gestion autoritaire et déconnectée des valeurs historiques du Grand Raid. D’autres, comme Fontaine Joël Fascia, s’interrogent : « Que reste-t-il vraiment de cet esprit du Grand Raid… si ce n’est pour les sportifs le plaisir de le faire et pour d’autres les valeurs de l’argent ? »
Face à cette situation, l’avenir de la Diagonale des Fous est incertain. La question n’est pas tant de savoir si la course va disparaître, mais plutôt si elle continuera à être un événement ancré dans l’identité réunionnaise ou si elle se transformera en une course ultra-médiatisée, au détriment des coureurs locaux.
Le Grand Raid 2025, prévu du 16 au 19 octobre, sera un test décisif. L’organisation parviendra-t-elle à apaiser les tensions et à réaffirmer son ancrage local, ou va-t-elle poursuivre sa mutation vers un événement principalement destiné aux traileurs internationaux ?
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