Coup de cœur pour le coup de gueule de Pernault
Un soutien pour les trailers !
S’il y a bien quelque chose face à quoi tout le monde est égal durant le confinement, c’est la gestion du temps et de l’ennui. Alors beaucoup livrent leurs états d’âmes sur les réseaux sociaux. Qu’on ne s’y trompe pas, je ne trouve rien de péjoratif à cela. Je trouve même que c’est très bien, en ce sens que ça a quelque chose de cathartique. Voir des personnes réussir à mettre des mots sur ce que l’on ressent est parfois incroyablement réconfortant. Et parfois, ce réconfort peut venir de personnes auxquelles on ne s’attendrait pas forcément.
La sortie de Jean-Pierre Pernault au profit des traileurs
Ainsi, le célèbrissime présentateur a raconté en plein JT à 13h00 qu’il avait effectué sa première sortie depuis un peu plus de six semaines. Il s’est retrouvé dans une ville et a expliqué être surpris de voir plein de monde sur les terrasses et sur les chemins, sans masque, presque comme si de rien n’était.
Il est ensuite revenu sur le contraste qu’il observait entre ce spectacle et les PV distribués à des gens qui se promènent sur la plage, en forêt ou en montagne, seuls, loin de tout le monde alors qu’il n’y a aucun risque (et encore moins de virus).
Il élargit ensuite sa réflexion en relevant diverses incohérences qu’il a pu constater, à savoir l’interdiction de vendre des masques en pharmacie alors que les buralistes pourront le faire, la vente de muguet en grande surface pour le 1er mai alors que les jardineries et pépinières sont fermées, etc.
Le bon sens de Jean Pierre Pernault, les traileurs apprécient
En temps normal, on pourrait se dire qu’il enfonce des portes ouvertes, tellement son message paraît évident et limpide. Et pourtant, ça fait du bien de l’entendre. Je sais bien que le centralisme à la française peut avoir des bons côtés, mais je maintiens que c’est excessivement stupide de ne pas adapter les réglementations aux territoires qui doivent les appliquer. L’exemple de Pernault est très juste, d’ailleurs. Quel est l’intérêt d’aller verbaliser deux ermites qui ont l’outrecuidance d’aller se promener sur une plage (où ils n’ennuieront personne) et de laisser les gens courir ou se promener les uns à côté des autres ?
Franchement, si la principale chose à faire pour éviter la propagation du virus est le respect des distanciations sociales, qui est le plus dangereux ? Pour le dire autrement, est-ce que je risque plus d’attraper cette saleté en me promenant dans le centre ville de Paris, ou dans le massif du Vercors ?
Et je suis désolé, mais l’excuse de ne pas surcharger les urgences, elle a été beaucoup trop utilisée pour garder de la crédibilité.
Reprenons notre exemple précédent, à savoir un randonneur dans le massif du Vercors et un coureur parisien. Pas de chance, le randonneur se tord la cheville et doit se faire rapatrier par les secours. Il va mobiliser cinq à six personnes quelques heures. Le coureur parisien fait son jogging, croise quelqu’un qu’il connaît, échange deux trois mots avec, et continue. Manque de bol, ce quelqu’un est en incubation et sur le point de développer des symptômes. La suite, vous la connaissez…
Alors, une bonne fois pour toutes, occupons le territoire de manière plus intelligente…