Avec la victoire de Kangogo à Sierre-Zinal qui est tombé pour dopage il y a un an (tout comme sa collègue femme), et après le podium 100% kenyan cette année, une espèce de débat (que je qualifie volontiers de nauséabond selon qui s’en est emparé) ne fait que enfler, à savoir : « est que ce les kényans courent à armes égales ? ».
Les raisons du dopage kenya ?
dopage kenya
Darwinisme morphologique
Alors a priori, on serait tentés de répondre que oui. Ils ont deux jambes et deux bras comme tout le monde. Mais vous vous doutez bien que cette réponse est faussement naïve. Car ici on retrouve le poncif qu’on retrouvait dans l’athlétisme il y a quelques années sur le fait que les noirs couraient plus vite que les blancs. Ce n’est absolument pas là-dessus que je m’aventurerais, d’une part car ça ne m’intéresse pas, d’autre part parce que le darwinisme morphologique contient en son essence-même un racisme sous-jacent absolument dégueulasse.
Qu’est-ce qui pourrait expliquer que les kényans ne courent pas à armes égales ?
La raison principale va résider dans les endroits où ils s’entraînent. En effet, ce qui fera potentiellement la différence, c’est l’altitude à laquelle ils s’entraînent. Tout le monde a entendu parler des hauts-plateaux et de la plus-value qui existe à s’y entraîner.
Alors avant la mondialisation, oui, effectivement, on peut se dire que les kényans avaient un avantage. Mais à une époque où ça coûte moins cher d’aller à 2000km de chez soi en avion que d’aller à Marseille en TGV, cette idée saute complètement.
Car depuis quelques années, on ne compte plus le nombre d’athlètes qui sont partis s’entraîner au Kénya. On a eu Dieter Baumann dès les années 90, les frères Robertson, plus récemment Julian Wanders et encore plus récemment Pau Capell.
Le Kénya est salement dans le collimateur de l’agence mondiale anti-dopage
Après, malheureusement, on ne doit pas être totalement dupes. Car si l’entraînement dans les hauts-plateaux a clairement une plus-value dans la performance. Et pour cause, nous ne devons pas oublier que depuis plusieurs années, le Kénya est salement dans le collimateur de l’agence mondiale anti-dopage (les frères Robertson ne s’en souviennent que trop bien).
En conséquent, forcément, cette donnée doit nous pousser à pondérer notre réponse initiale, en disant que d’un point de vue morphologique, les kényans ne sont pas mieux armés. D’un point de vue entraînement, les kényans ne sont PLUS mieux armés. Enfin, d’un point de vue « médical », il est très difficile de répondre qu’ils ne sont pas mieux armés.
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