Le bio est à la mode, c’est incontestable, c’est tendance, c’est forcément bon pour la santé ! Ne dit on pas c’est qui est bio est bon.
Il fallait s’en douter que ce qui devient tendance est un bon moyen pour certains d’en profiter, ils ont trouvé un marché de niche juteux, on trouve de tout maintenant dans le bio, et on trouve tout sous la forme bio, mais pourtant !
Les consommateurs ne sont pas à un paradoxe près, ils veulent du bio mais que ça reste beau et appétissant, d’où l’utilisation massive, même pour du bio, des pesticides.
J’ai entendu quelqu’un indiquer qu’il n’utilisait pas de pesticides pour les pommes de terre de son jardin et qu’il enlèvait la partie véreuse pour les manger… mais il n’accepterait pas de payer dans un magasin pour une piètre qualité ….. visuelle.
Ce qui plait doit se payer plus cher aussi, sous couvert de bio, les prix s’envolent, et ça devient un luxe.
La demande en produits bio est si forte que nos agriculteurs ne peuvent pas alimenter le marché, la demande augmente bien plus que l’offre, trop de demandes surtout d’œufs, de porcs, de céréales, de fruits et de légumes.
Le chef de l’état lui-même a reconnu devant des jeunes agriculteurs que la production française ne suivait pas la cadence, et que le déficit commercial se montait à 1 Milliard d’euro en bio ! Ce qui nous oblige à importer plus de bio qu’à en produire.
Paradoxe supplémentaire, il y a majoritairement des légumes et des fruits bio importés, ce qui pose également une autre question .. qu’en est il du label Bio ? Nous le savons le cahier de charge pour l’appellation bio n’est pas le même partout.
Le marché étant là et visiblement pas satisfait, les grandes surfaces ont compris l’intérêt de ce marché.
Le nombre de distributeurs explosent, en 2017 +18 % en un an (ce qui représente pour le marché français + 735 magasins de plus ), près de 5000 points de vente sur le territoire. Tous affichent l’étiquette bio dans leurs rayons, mais comme expliqué ci-dessous, cela ne signifie pas pour autant que les produits sont issus des filières locales.
Donc en résumé, ce n’est pas parce que c’est marqué bio que cela doit devenir votre critère premier pour l’achat de vos fruits et légumes.
Privilégiez les circuits courts d’approvisionnement (initiatives locales, groupement d’achats locaux, AMAP )
Ne vous jetez pas sur les produits des grandes surfaces pour la seule raison qu’il est indiqué bio.Ne fuyez pas les légumes ou fruits moches
Préférez toujours la qualité à la quantité quitte à se restreindre.