Sur les réseaux sociaux, il n’est pas rare de lire des messages de personnes qui débutent le trail et qui se disent surprises par le niveau d’exigence que ça demande. Plus qu’un autre ? Je pense que oui, notamment par rapport au fait que beaucoup commencent le sport avec le trail. Et vu que beaucoup n’ont aucune idée de ce que signifie le mot progressivité, ils vont aller se mettre des charges excessives et vouloir aller trop loin, trop haut, trop vite. Alors, en quoi le trail est un sport exigeant, voire plus exigeant que les autres ? On voir que c’est essentiellement lié au fait que ça l’est physiquement, mais aussi mentalement.
Le trail, éloge de la patience
C’est peut-être la principale exigence du trail, à savoir une nécessaire patience. C’est absolument irresponsable de vouloir se lancer sur l’UTMB sans avoir quelques années d’expérience en longue distance, en dénivelé et en montagne. Croire qu’on peut aller faire 80 bornes en montagne sous prétexte qu’on a fait l’ecotrail de Paris, c’est au mieux ridicule, au pire dangereux. Alors, à l’impossible nul n’est tenu, tant qu’on est capable de voir les choses à long terme. On doit être capable de se dire, à la veille de son premier trail, qu’on fera l’UTMB un jour, mais pas avant une dizaine d’années minimum.
Le trail, des efforts long à basse intensité
Pour diverses raisons, on va plus souvent assimiler le sport à des efforts intenses et relativement brefs dans le temps. Et clairement, il en faut, mais pas seulement. Car à partir du moment où vous allez augmenter la distance, vous allez d’office courir moins, ou moins vite (pour vous donner un ordre d’idée, sur mon dernier ultra, j’ai couru une soixantaine de bornes et j’ai fait de la marche rapide sur plus d’une centaine). Et donc, de la même manière, ça demande une gymnastique mentale consistant à en garder sous le pied tout le temps, sachant que vous en aurez pour quelques dizaines d’heures. En faire peu pendant longtemps est doublement exigeant, car ça l’est physiquement, et mentalement
Le trail, son dénivelé (positif et négatif)
On a tendance à l’oublier, mais le trail, c’est aussi beaucoup de dénivelé. Et physiquement, c’est exigeant, tant en montée qu’en descente. Ça demande un entraînement spécifique et nécessaire. Surtout en descente, où il faut en plus avoir un déclic pour se lancer à pleine vitesse sans avoir peur (personnellement, après huit ans de pratique, je n’ai pas encore eu ce declic et aurai tendance à être prudent en pente).
Le trail, une hygiène de vie à 360°
Enfin, le trail a quelque chose de très exigeant en ce sens que ça demande une hygiène de vie assez complète. Que ce soit au niveau de la nourriture, des étirements, de la PPG, etc. Car idem, à partir du moment où vous allez allonger les distances, vous allez vous apercevoir à quel point votre estomac peut vous jouer des mauvais tours si vous ne le dorlotez pas un peu. Alors avant des sorties longues ou avant des compétitions, il est important (tant pour performer que pour ne pas tomber malade) de faire attention à ce que vous mangez et buvez. Car si vous vous mettez une tartiflette dans le cornet à la veille d’un ultra, vous risquez de le regretter.
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