Une tendance qui interroge
De plus en plus, on voit des coureurs s’élancer sur des trails exigeants sans réelle préparation. Certains s’inscrivent à des épreuves mythiques comme la SaintéLyon, persuadés que le mental et l’envie suffiront à boucler des distances impressionnantes. Mais pour beaucoup, le rêve se transforme en cauchemar dès les premiers kilomètres, au point de se retrouver en grande difficulté physique ou même d’abandonner.
La frontière entre défi personnel et inconscience
Chacun a ses motivations pour s’inscrire à un trail. Certains cherchent à repousser leurs limites, d’autres veulent simplement vivre une aventure ou cocher une ligne sur leur liste de défis. Mais partir à l’aveugle, sans entraînement ni connaissance des contraintes d’un trail, pose question. Non seulement cela peut être dangereux pour le coureur, mais cela impacte aussi la dynamique de la course : ralentissements, bouchons, ravitaillements pris d’assaut…
Le débat : inclusion ou exigence ?
Les avis divergent. D’un côté, les puristes plaident pour des barrières horaires plus strictes et un niveau minimum requis, comme un indice de performance UTMB, afin de garantir le sérieux des participants. D’un autre, certains défendent le droit de chacun de se lancer, peu importe son niveau, au nom de l’esprit du trail, qui valorise dépassement de soi, tolérance et convivialité.
Vers un équilibre ?
Plutôt que de juger, il semble nécessaire de mieux informer. Participer à un trail demande un minimum de préparation, pas seulement pour performer, mais aussi pour éviter des blessures ou des désillusions. Encourager les débutants à commencer par des distances adaptées, progresser graduellement, et comprendre l’effort qu’un trail exige pourrait permettre à chacun de profiter pleinement de l’expérience, sans nuire à celle des autres.
Alors, prêt à prendre le départ ? Mais cette fois, bien préparé ?
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