À mesure que l’automne s’installe, les journées raccourcissent.
ACHETER LE NOUVEAU LIVRE DE KILIAN JORNET
Alpes, au-delà des limites
Sortir courir après le travail signifie bien souvent évoluer dans l’obscurité. Pour beaucoup de femmes, cela transforme un simple footing en source d’angoisse. Est-il vraiment raisonnable de courir seule quand il fait nuit ? Et surtout, comment faire pour continuer à pratiquer sans peur ? Voici un point complet sur les stratégies, habitudes et outils concrets pour retrouver un minimum de sérénité.
La peur est légitime, ne la minimisez pas
La première chose à rappeler, c’est que ce sentiment d’insécurité n’a rien d’irrationnel. Les témoignages se multiplient, qu’ils soient publics ou confidentiels. Entre les regards insistants, les remarques déplacées, les agressions verbales ou physiques… de nombreuses femmes ont déjà vécu une ou plusieurs mauvaises expériences en courant seules. Cette peur ne relève donc pas d’un fantasme mais d’un contexte réel. En parler ne veut pas dire céder à la panique, mais refuser de banaliser une réalité trop souvent minimisée.
8 conseils si on a peur de courir seule
Courir avec son chien : une présence rassurante
Nombreuses sont celles qui évoquent leur compagnon à quatre pattes comme leur meilleur allié. Un chien dissuasif, de taille moyenne ou grande, peut suffire à décourager certaines mauvaises intentions. En plus de sécuriser la sortie, il transforme aussi la course en moment de partage. Certains choisissent des races naturellement protectrices, d’autres se contentent d’un chien affectueux : l’important, c’est la sensation de ne pas être seule.
Privilégier les lieux éclairés et fréquentés
Opter pour un itinéraire en ville, sur voie verte ou autour d’un stade éclairé peut nettement améliorer le sentiment de sécurité. Le simple fait d’être visible, de croiser d’autres coureurs, cyclistes ou automobilistes réduit le sentiment d’isolement. Les zones passantes offrent aussi plus de chances d’être secourue en cas de problème. Cela implique parfois de modifier son circuit habituel, mais ce compromis vaut souvent la tranquillité d’esprit.
Utiliser les technologies de géolocalisation
Les montres GPS récentes et applications de running proposent souvent des fonctions de partage de position en temps réel. Que ce soit via une application dédiée, un smartphone ou une montre connectée, il est possible de transmettre son parcours en direct à un proche. Certaines montres disposent même d’un bouton SOS ou d’alerte automatique en cas d’arrêt brutal. Des outils discrets mais efficaces pour renforcer la sécurité.
Éviter la musique pour rester attentive
Beaucoup de femmes choisissent de courir sans musique lorsqu’elles sont seules, pour garder une attention maximale sur leur environnement. Pouvoir entendre des pas, une voiture, une voix, peut faire la différence. Cette vigilance auditive complète les autres précautions et permet de mieux réagir si une situation inhabituelle se présente.
Changer d’horaires ou courir en groupe
Adapter son planning pour courir de jour, tôt le matin ou sur la pause de midi, peut s’avérer plus judicieux que d’insister sur les créneaux du soir. Quand cela n’est pas possible, rejoindre un club, une association, ou un groupe Facebook local de coureuses est une excellente option. Courir à plusieurs diminue les risques, favorise la régularité et renforce la motivation.
Porter des équipements visibles et dissuasifs
Une frontale puissante, un gilet clignotant, des vêtements réfléchissants… autant d’éléments qui permettent d’être vue, reconnue, et de décourager certaines mauvaises intentions. En complément, certaines femmes choisissent de se munir d’un sifflet, d’une bombe lacrymogène légale ou d’un petit outil de défense, rangé à portée de main. Il ne s’agit pas de se transformer en justicière, mais de se sentir un minimum armée pour faire face.
Opter pour le tapis de course ou la salle de sport
Quand aucune solution ne permet de courir dehors en toute sécurité, le tapis reste une alternative valable. Moins agréable pour les amatrices de nature, certes, mais il offre un compromis pratique. À domicile ou en salle, il permet de maintenir son entraînement sans se mettre en danger.
Envisager des stages de self-défense
Certaines choisissent d’aller plus loin en suivant des formations de self-défense. Ces stages permettent non seulement d’apprendre quelques gestes utiles en cas d’agression, mais surtout de reprendre confiance. Savoir comment réagir face à une situation menaçante permet souvent de relâcher une partie du stress anticipatoire.
Le sentiment d’insécurité ne doit pas être un frein à la pratique du sport, mais il impose des ajustements.
Ces stratégies ne sont pas des solutions miracles, elles sont malheureusement le reflet d’un contexte où la liberté de courir seule reste inégalement répartie. Chaque femme doit pouvoir choisir ses compromis, en fonction de son environnement, de son ressenti, et de ses priorités. En parler, s’équiper, s’entourer : autant de façons de reprendre un peu de pouvoir sur sa pratique. Ce n’est pas aux femmes de s’adapter au danger, mais dans l’attente d’un monde plus sûr, il faut continuer à courir, ensemble.
Les femmes ne devraient pas avoir à renoncer à courir seules.
Ce n’est pas aux femmes d’adapter leurs habitudes sportives à la peur, à l’insécurité ou aux remarques sexistes. C’est à la société de garantir un espace public sûr pour toutes. Courir, c’est un droit. Et ce droit ne devrait jamais dépendre de l’heure, du lieu ou du sexe de la personne qui enfile ses baskets.
Lire aussi
- Comment et que faire pour débuter en trail ?(S’ouvre dans un nouvel onglet)
- La chaussure Hoka Skyward X : une plaque carbone pour tout le monde !!(S’ouvre dans un nouvel onglet)
- Kilian Jornet vient de finir States of Elevation(S’ouvre dans un nouvel onglet)
- François d’Haene a couru avec moins de pression aux Etats-Unis qu’en France(S’ouvre dans un nouvel onglet)
- L’équipe de France de trail pose ses valises à Briançon pour ses stages de préparation(S’ouvre dans un nouvel onglet)






