Kilian Jornet confirme sa présence à la Western States 2026. Après sa 3e place en 2025, il revient pour prendre sa revanche sur l’ultra le plus mythique des États-Unis
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Alpes, au-delà des limites
Kilian Jornet a confirmé à Mundo Deportivo qu’il va courir la Western States 2026
Kilian Jornet n’a pas traîné. Dès le début du mois de novembre 2025, son nom figurait déjà sur la liste officielle des inscrits à la Western States 100, prévue en juin 2026.
Grâce à sa troisième place obtenue lors de l’édition 2025 — la plus rapide de sa carrière — Kilian Jornet bénéficiait d’un accès automatique pour l’année suivante, à condition de s’inscrire avant le 1er décembre. Il n’a pas laissé passer sa chance. Le site Ultrasignup l’indique noir sur blanc : le Catalan sera bien au départ en juin prochain, sur les sentiers de Californie, pour l’un des grands rendez-vous du trail mondial.
La Western States 100 n’est pas une épreuve comme les autres.
C’est la doyenne des courses de 100 miles au monde, et l’une des plus difficiles à intégrer : chaque année, seuls 369 dossards sont attribués. Même les meilleurs doivent soit décrocher un podium sur une course qualificative, soit tenter leur chance dans une loterie très sélective. Terminer dans le top 10 d’une édition reste l’un des rares moyens d’obtenir un sésame direct pour l’année suivante. Kilian l’a bien compris, et s’éviter une nouvelle course qualificative à 38 ans est un avantage certain.
Kilian Jornet avait fait 3e en 2025, il vise la victoire en 2026 sur la Western States
En juin 2025, Kilian avait marqué les esprits. Treize ans après sa victoire de 2011, il revenait sur la Western States avec l’ambition de faire mieux. Mission accomplie sur le plan chronométrique : il franchit la ligne en 14 h 19 min 22 s, soit une amélioration d’une heure et quinze minutes. Pourtant, cela ne suffit pas pour monter sur la plus haute marche du podium. Caleb Olson l’emporte avec près de huit minutes d’avance, tandis que Chris Meyers le devance pour la deuxième place de moins de deux minutes.
Il était malade en 2025, il peut vraiment gagner en 2026
Un résultat qui laisse un goût d’inachevé. D’autant que Jornet n’était pas dans les meilleures conditions. Arrivé tard aux États-Unis, encore affaibli par un virus qui l’avait handicapé lors du kilomètre vertical de Broken Arrow, et peu acclimaté à la chaleur sèche de la Sierra Nevada, il avait tout de même tenu le choc. Ce contexte rend son chrono encore plus impressionnant… et laisse entrevoir un potentiel encore supérieur.
Ce ne serait pas la première fois que Kilian revient sur une course pour corriger le tir.
En 2012, il avait dû s’incliner à la Transvulcania, victime d’une défaillance dans le final. Un an plus tard, il revenait plus fort, plus affûté… et s’imposait sans discussion. La Western States 2026 pourrait bien suivre le même scénario. Car malgré un palmarès exceptionnel, Kilian reste un compétiteur pur et dur. Quand il revient sur une course, ce n’est jamais pour faire de la figuration.
Kilian Jornet a encore des choses à prouver sur la Western States
Et puis, cette épreuve occupe une place à part dans son parcours. C’est sans doute la dernière grande classique américaine où il lui reste quelque chose à prouver. À l’heure où le trail devient de plus en plus centré sur les récits, les grands événements et les figures charismatiques, sa présence suffit à redonner à cette course un statut à part.
Une édition 2026 sous tension
La Western States 2026 s’annonce déjà comme un grand cru. D’autres noms du trail nord-américain ont d’ores et déjà validé leur participation, comme Hans Troyer ou David Roche. Mais l’annonce de Kilian suffit à rebattre les cartes. S’il parvient à mieux gérer sa préparation, son voyage et son acclimatation, il aura toutes les chances de viser la victoire. Le parcours, rapide mais exigeant sur le plan de l’allure et de la gestion thermique, convient parfaitement à son style : intelligent, régulier, fluide.
En résumé, on ne sait pas encore de quoi sera faite la saison 2026 de Kilian Jornet.
Ni combien de temps encore il choisira de se confronter aux formats ultra. Mais s’il ne devait en courir qu’un, ce pourrait bien être celui-là. Il y a l’histoire, l’envie de revanche, et une certaine symbolique dans le fait de revenir là où tout avait commencé pour lui en 2011.
En tout cas, le décor est planté. Reste à savoir si, en juin 2026, Kilian parviendra à inscrire une deuxième victoire sur cette course mythique. Et pourquoi pas, cette fois, en battant le record ?






