Une exigence physique trois fois supérieure aux conflits du passé. L’entrainement trail est un bon point pour les zones de combats modernes.
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La condition physique du fantassin moderne est aujourd’hui bien plus sollicitée qu’au cours des deux premières guerres mondiales.
Si, à l’époque, la logistique permettait un déploiement plus progressif des troupes sur le champ de bataille, la réalité contemporaine impose aux combattants une endurance et une force accrues. Le soldat d’aujourd’hui doit être capable de couvrir plusieurs kilomètres avec un équipement lourd tout en gérant le stress intense des combats modernes.
L’accès à la ligne 0 : un parcours périlleux
La ligne 0 correspond aux tranchées, avant-postes et zones de confrontation directe. Accéder à cette ligne de front est devenu un défi majeur. Les véhicules blindés (APC, IFV) sont des cibles privilégiées pour l’artillerie de précision, les drones kamikazes et les munitions guidées. Le champ de bataille est désormais transparent : les satellites et drones offrent une vue permanente sur les mouvements ennemis, rendant toute approche directe en véhicule extrêmement risquée.
Sur le front ukrainien, par exemple, la distance entre la ligne de sécurité et la ligne 0 varie de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres. Ces zones de transition sont fortement contestées et constamment soumises à des tirs d’artillerie et des repérages par drones.
Se déplacer vers la ligne 0 : vitesse et discrétion
Pour atteindre la ligne 0, les stratégies diffèrent selon la situation tactique :
Rapidité : L’utilisation de motos ou de quads permet de couvrir de longues distances en minimisant le temps d’exposition aux tirs ennemis.
Discrétion : Se déplacer à pied reste une méthode privilégiée pour éviter d’attirer l’attention. Cela implique de porter un équipement lourd sur de longues distances, souvent sous le couvert de la nuit.
Un fantassin en mission offensive transporte généralement 25 à 35 kg d’équipement, comprenant :
Arme principale et munitions (7-12 kg)
Gilet pare-balles et protections (8-12 kg)
Sac à dos avec vivres, eau et matériel (5-10 kg)
Casque, radio, équipement tactique additionnel (2-5 kg)
Cette charge impose une musculature robuste, une endurance hors normes et une grande résistance au stress. L’adrénaline, combinée à la fatigue, peut réduire la lucidité et affecter la prise de décision. La communication entre soldats devient alors cruciale pour coordonner les mouvements et assurer la progression.
Un chemin semé d’obstacles
Contrairement aux images simplifiées d’une avancée en ligne droite, l’approche de la ligne 0 est une succession d’obstacles :
Zones découvertes où le moindre mouvement attire l’attention
Ruines, forêts, cours d’eau qui ralentissent la progression
Pièges et mines laissés par l’ennemi
Parfois, les soldats doivent avancer plusieurs jours avant d’atteindre leur objectif. Les pauses sont rares, et la nécessité de rester silencieux augmente la tension physique et psychologique.
Trail Running et réalité du combat : une préparation suffisante ?
Le trail running est souvent cité comme une excellente préparation physique pour le combat, mais il présente des limites évidentes. Courir en terrain varié améliore l’endurance cardiovasculaire, la résistance musculaire et la capacité d’adaptation aux reliefs accidentés. Cependant, dans un contexte militaire, la dynamique du déplacement est bien différente.
Lorsque les soldats progressent vers la ligne 0, ils ne courent pas sur des sentiers dégagés et sans charge. Au contraire, ils avancent lentement, souvent en marchant sous un équipement pesant entre 25 et 35 kg. Cette surcharge modifie considérablement les exigences physiologiques :
L’effort est plus statique et demande une force musculaire importante pour supporter le poids prolongé.
L’endurance est cruciale, mais sur un rythme plus lent où la gestion de l’énergie devient essentielle.
La fatigue cognitive s’ajoute à la fatigue physique, car la concentration constante sur le terrain et la menace ennemie augmentent la charge mentale.
Dans certains cas, les déplacements peuvent durer plusieurs heures, de nuit, voire plusieurs jours, avec des conditions de sommeil et d’alimentation précaires. Le stress, combiné au manque de repos, pousse le corps et l’esprit à leurs limites. Le trail running, bien qu’excellent pour développer une base physique solide, ne prépare pas intégralement aux exigences du combat.
L’entraînement militaire doit donc intégrer des exercices spécifiques, tels que des marches forcées avec charge, des simulations de combats prolongés et des exercices de stress sous privation de sommeil. Seule une approche complète, combinant préparation physique et simulation réaliste, permet d’optimiser la performance en situation réelle.
La condition physique, une partie du problème
Si une excellente condition physique est un prérequis, elle ne suffit pas seule. L’entraînement tactique en section, la coordination et l’expérience des conditions réelles de combat sont tout aussi essentiels.
À cela s’ajoute une qualité indispensable : une extrême rusticité. Tenir les tranchées et survivre en zone de combat exige une capacité à endurer des conditions de vie extrêmement dures. Pendant la première guerre mondiale, ce sont souvent des paysans et des ouvriers, habitués au labeur et durs au mal, qui ont su tenir sur la durée. Un conflit dans les pays de l’Est exposent les soldats à des conditions climatiques extrêmes, plus que des athlètes entraînés, ce sont ceux capables de résister mentalement et physiquement la privation qui survivent et tiennent les positions. En fin de compte, la zone de combat de l’Est est autant une épreuve physique que de résilience mentale.
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