Mathieu Blanchard : le film qui l’a poussé à affronter le Yukon Arctic Ultra
Vous avez vu l’adaptation du film L’Appel de la forêt (The Call of the Wild) de Jack London ? On y suit un homme qui livre du courrier avec ses chiens. Il choisit un chien qui, au départ, semble moins fort que les autres, mais qui finit par s’imposer et devenir le leader de la meute. Et pour la suite, je ne vais pas tout vous raconter… Mais Dans la Tête d’un Coureur nous révèle que ce film a eu un impact profond sur Mathieu Blanchard, au point de l’inspirer à se lancer dans le Yukon Arctic Ultra. Un choix qui fait sens quand on connaît l’univers du film : des paysages sublimes, des chiens (coucou les amoureux des toutous !), et un récit simple mais efficace, avec des gentils, des méchants, et un héros en quête de rédemption. Cer que devient le chien à la fin ??? Tout est dans le titre 😉 et c’est bien le chien et non Harrisson Ford qui a inspiré Mathieu Blanchard.
Mathieu Blanchard a pris une décision loin des circuits traditionnels

La journaliste de dans la Tête d’un Coureur* rappelle judicieusement que Mathieu Blanchard aurait pu débuter son année sur des épreuves prestigieuses comme la Transgrancanaria ou une course du circuit UTMB (coucou le Chianti Ultra Trail), mais que celui ci a pris une direction radicalement opposée.
Plutôt que de chercher un nouveau podium (son dernier étant celui de la Diagonale des Fous), il a préféré s’immerger dans l’un des environnements les plus extrêmes du monde, où seule la survie compte : le Yukon Arctic Ultra. Un virage étonnant, mais qui ne doit rien au hasard.
Le déclic a été ce film, une œuvre qui l’a profondément marqué. Il ne s’agissait pas d’un documentaire sur un athlète de haut niveau ni d’une histoire de performance, mais d’un récit qui parle de retour à l’essentiel, de dépassement et d’un instinct à retrouver… un chien domestique vit des trucs horribles jusqu’au jour où… l’appel de l forêt fait que…
Un appel du Grand Nord
Dans L’Appel de la forêt, le chien Buck passe d’une vie confortable et domestiquée à une existence rude et impitoyable dans le Yukon. Arraché à son cocon, il doit puiser en lui-même pour survivre et s’adapter à son nouvel environnement. Peu à peu, il réapprend à écouter son instinct et trouve une liberté qu’il ignorait jusque-là.
Ce parallèle avec son propre parcours a frappé Mathieu Blanchard de plein fouet. L’ultra-trail l’a toujours passionné, mais il a évolué dans un monde structuré : des courses encadrées, des sponsors, des classements. Et si, comme Buck, il avait besoin de tout laisser derrière lui pour se confronter à l’essentiel ?
Bon le film est assez mal noté, c’est un « petit film familial » mais personnellement j’ai adoré aussi. C’est trop mignon, puis j’adore les chiens.
Une immersion totale dans l’inconnu
Le Yukon Arctic Ultra est à des années-lumière des formats classiques d’ultra-trail. Ici, pas de ravitaillements bien positionnés, pas de public pour encourager, pas de balisage précis. Juste une immensité glaciale, des températures pouvant plonger sous les -40°C, et l’obligation de s’adapter sous peine d’abandonner – ou pire.
Dans cette course, il n’y a pas de place pour le superflu. Chaque geste compte, chaque erreur se paie cher. Mais dans cette rudesse absolue, Mathieu Blanchard a découvert une forme de liberté qu’il n’avait jamais connue auparavant.
Un récit à découvrir dans « Dans la Tête d’un Coureur »
Pour partager cette expérience hors norme, Mathieu Blanchard va s’exprimer demain le 3 mars dans un épisode du podcast Dans la Tête d’un Coureur (en attendant vous pourrez l’écouter ce soir dans Stade 2).
Dans ce podcast apparemment, il va raconter en détail sa préparation pour affronter cet enfer blanc, ses doutes, son adaptation progressive, mais aussi ses échanges avec Guillaume Grima, autre traileur engagé dans l’aventure.
Ce témoignage offre aussi une réflexion sur l’évolution du trail et sur le besoin, parfois, de s’éloigner des cadres traditionnels pour retrouver la pure essence de ce sport.
Alors, pourquoi ce choix audacieux ? Peut-être tout simplement parce que, quand l’appel du sauvage se fait entendre, il devient impossible de l’ignorer.
Cet appel du sauvage procède d’une communication bien ficelée ! On admire autant le sportif que la bête de com !
*Source : ici
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