L‘édition 2025 de la Yukon Arctic Ultra a tenu toutes ses promesses en matière d’extrême. Parmi les 46 athlètes ayant pris le départ le 2 février à Teslin, seuls six ont réussi à rallier l’arrivée à Faro, bouclant ainsi les 608 kilomètres de cette épreuve hors normes. Cette année encore, le froid et les conditions de course ont mis à rude épreuve les concurrents, contraignant la majorité à l’abandon.
Yukon Artic Ultra
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Une arrivée au compte-gouttes sur la Yukon Artic Ultra
C’est l’Américain Harm Feringa qui a été le premier à franchir la ligne d’arrivée le 8 février, en vélo d’hiver (fatbike). Deux jours plus tard, le Mathieu Blanchard a été le premier à terminer l’épreuve en courant. Jessie Gladish, athlète bien connue de l’épreuve, a quant à elle marqué l’histoire en devenant la première femme à terminer cette édition, se classant quatrième au général.
Le Belge Kasper Vanherpe a suivi de près, arrivant à pied après 9 jours et 17 heures de lutte contre les éléments. Si Daniel Benhammou a également atteint Faro, son parcours de 350 kilomètres ne lui permet pas d’être comptabilisé parmi les finishers officiels de la version complète.
Un parcours dantesque
Cette année, la Yukon Arctic Ultra a proposé un itinéraire modifié, passant par Ross River et Sheldon Lake, offrant un défi encore plus redoutable que par le passé. Dix participants ont abandonné en raison d’engelures, et plusieurs autres ont souffert du pied de tranchée, une lésion provoquée par une exposition prolongée au froid et à l’humidité. Trois athlètes ont même dû être évacués par hélicoptère après des sorties de piste.
Malgré la difficulté, les organisateurs se réjouissent d’avoir évité les blessures irréversibles. « Nous avons pu détecter les engelures suffisamment tôt pour éviter toute amputation », a précisé Robert Polhammer, l’organisateur de la course.
Jessie Gladish, une habituée des défis extrêmes
Jessie Gladish, qui a déjà affronté le Yukon Arctic Ultra à pied, en ski et à vélo, a reconnu que cette édition était l’une des plus difficiles de sa carrière. « Le parcours était un enchaînement incessant de montées et de descentes. C’était éprouvant, autant physiquement que mentalement », a-t-elle confié.
Son repos sera de courte durée, puisqu’elle prendra le départ de l’Iditarod Trail Invitational, un ultra-marathon de 563 kilomètres en Alaska, seulement dix jours après cette aventure glaciale.
Une épreuve toujours aussi redoutable
Avec un taux d’abandon aussi élevé et seulement six finishers, cette édition 2025 confirme la réputation impitoyable du Yukon Arctic Ultra. Pourtant, malgré les épreuves et le froid extrême, les athlètes continuent d’y revenir, attirés par l’adrénaline et le dépassement de soi qu’offre cette course unique. Les organisateurs espèrent reconduire ce tracé exigeant l’an prochain, pour une nouvelle bataille contre les éléments.
Le taux d’abandon sur la Yukon Arctic Ultra 2025 est de 87 %.
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