Les faits sont là. Après avoir longtemps défendu l’idée que l’UTMB est une course « roulante » par rapport aux autres épreuves d’ultra-trail, l’équipe de uTrail a décidé de vérifier cette affirmation sur le terrain, direction Chamonix pour une reconnaissance des portions clés du parcours mythique.
L’expérience a été plus éprouvante que prévu. Entre les montées interminables, les descentes techniques et les sentiers jonchés de pierres, il n’a pas fallu longtemps pour que l’évidence frappe : certaines sections de l’UTMB sont tout simplement infernales.
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Sur l’UTMB, les portions qui nous ont fait ravaler notre fierté
On a souvent dit que l’UTMB permettait de dérouler, de relancer facilement. Pourtant, sur place, chaque section nous a prouvé le contraire. Voici les portions qui nous ont véritablement fait souffrir.
- La montée vers le col du Bonhomme : On pensait que cette portion était une simple formalité pour chauffer les jambes. En réalité, c’est un mur de 1 000 mètres de dénivelé positif qui n’en finit pas, avec un terrain irrégulier. Les pierres et le froid rendent l’ascension éprouvante, et les relances sont quasiment impossibles.
- La descente vers Courmayeur : Sur le papier, elle semble être une récompense après les premières montées. Mais cette descente technique et usante casse les quadriceps et la confiance. On a été surpris par la difficulté à poser les pieds correctement, d’autant plus après des heures passées dans la nuit.
- La montée vers Champex-Lac : Là encore, on pensait pouvoir dérouler. Mais après plusieurs heures d’efforts, les 600 mètres de dénivelé se transforment en un calvaire interminable. Fatigue, humidité et terrain meuble mettent les nerfs à rude épreuve. Champex n’est plus une oasis, mais un mirage.
- La section entre Trient et Vallorcine : Avec le col de Catogne à franchir, c’est une autre montée raide où chaque pas devient un combat. Après cela, on espérait que la descente vers Vallorcine soit roulante. Mauvaise surprise : le sentier est cassant et technique. Loin d’une promenade.
- La montée finale vers La Flégère et La Tête aux Vents : Lorsque l’on pense être proche de l’arrivée, ces dernières montées viennent briser les espoirs. Le sentier rocailleux, l’effort accumulé et le terrain technique rendent cette partie redoutable. Même en descente, les jambes ne suivent plus.
On pensait que l’UTMB laissait de larges sections pour dérouler tranquillement. Mais entre fatigue, dénivelé et technicité du terrain, chaque portion devient un véritable test d’endurance et de mental.
Quand uTrail pensait que l’UTMB était roulant
Dans notre article de 2022 « L’UTMB, c’est roulant », nous écrivions :
« Les portions entre les grands cols sont parfaites pour relancer. Avec une bonne gestion, l’UTMB peut presque être un ultra rapide. »
À cela, s’ajoutait un autre constat dans notre comparaison avec la TDS, dans « La TDS est-elle plus difficile que l’UTMB ? » :
« Sur la TDS, chaque relance est une souffrance. Il n’y a pas vraiment de sections roulantes, et la difficulté est bien plus élevée qu’à l’UTMB. »
Force est de constater que nous avions sous-estimé l’UTMB. Même ce que l’on croyait être des zones « faciles » nécessite une vigilance et une gestion d’effort constantes.
“On pensait vraiment que ça passait bien partout”
Après ce test grandeur nature, l’un des membres de l’équipe a déclaré :
« On a sous-estimé la difficulté des descentes et des relances. Ce n’est pas juste du roulant, c’est une course où le terrain te maltraite et ne te laisse jamais vraiment souffler. Les montées t’usent, les descentes t’achèvent. »
uTrail s’incline devant la vérité : l’UTMB est une course exigeante et technique. À tous ceux qui pensaient la même chose : entraînez vos quadriceps, car l’UTMB, ce n’est pas si roulant que ça.
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