L’écotrail de Paris s’est fini il y a déjà quelques jours, et alors que les élites passent tout doucement à autre chose, tout un pan de la planète trail commence à se montrer. On commence à connaitre les petites histoires des coureurs du peloton. Et ça fait aussi le charme du trail, à savoir que les amateurs ont quelque chose à raconter, souvent aussi (voire plus) passionnante que celle des élites. Entre ceux qui doivent concilier vie sportive et vie pro, vie sportive et vie de famille, ceux qui adaptent le trail à tout leur quotidien, ceux qui aimeraient le faire, ceux qui performent, ceux qui ont pour seule ambition de finir, etc. Il y a autant de stories qu’il y a de coureurs.
l’ecotrail de paris – Parmi une qui est intéressante, il y a celle de certains traileurs qui on été arrêtés au dernier ravito, car hors délai. Bon, c’est dommage, frustrant, rageant, mais ce sont des choses qui arrivent. La conséquence directe de cet arrêt est qu’il n’ont pas leurs points ITRA.
l’ecotrail de paris : Les traileurs de l’Ecotrail de Paris arrêtés au dernier ravito sur le 80 km
Alors pourquoi leur histoire est intéressante ? Parce qu’ils ont continué après le dernier ravito (bien que hors délai), qu’ils ont été au bout, qu’ils sont montés au 1er étage de la tour Eiffel et qu’ils ont pu avoir leur médaille.
Que penser de cela ?
Si on est procédurier et protocolaire
On arrête des traileurs, et il ne peuvent pas monter en haut de la tour Eiffel, n’ont pas de médaille, et pas de points ITRA. C’est malheureux, surtout que la fin de la course est simple (c’est comme se faire arrêter aux Houches à la TDS, ou à la Flégère sur l’UTMB, c’est douloureux). Mais on répondra que c’est le jeu, ma pauvre Lucette.
Si on est cool avec le règlement
A contrario, on peut se dire qu’ils méritent d’être tout autant finisher que les autres dans la mesure où, si l’on regarde ce qu’ils partagent sur Garmin, il y en a qui finissent en 13h26, soit 4 minutes de moins que les 13h30 requises.
Le problème ici, c’est que ça fait perdre au trail son aspect compétitif. On sait qu’une frange de bisounours serait contre les règles, les barrières horaires et tout ça. Des libertaires nostalgiques d’un esprit trail qui n’a jamais existé ? Il y a de ça.
En synthèse, je trouve que la décision finale (et forcément validée par l’organisation) est très intelligente, car en les laissant finir et en leur octroyant leur médaille, on récompense le fait qu’ils ont fini dans les délais et en ne leur octroyant pas leurs points ITRA, on sanctionne le fait qu’il n’ont pas passé une barrière horaire. Ça me semble intelligent, car adapté à la situation. S’ils avaient fini, mais qu’ils avaient été arrêtés à Meudon ou à Chaville, c’eût été bien différent ! Bravo à l’Ecotrail !
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crédit photo : organisateur