Et finalement, pourquoi l’UTMB ?
Depuis plusieurs années, taper sur l’UTMB est à la mode.
Jalousie ? Culture française du rejet de la réussite ?
Peut-être un peu des deux. Beaucoup de courses essaient de s’identifier comme alternative à l’UTMB et à se dire garants de l’esprit trail. C’est bien sûr du bullshit.
Si l’UTMB était si nul et rempli de crapules, est-ce qu’ils en seraient là où ils en sont aujourd’hui ? Bien sûr que non. Car des endroits canons sur Terre, il y en a des paquets, et personne n’a capitalisé comme l’UTMB a réussi à le faire.
Alors, pourquoi en tant que coureur, je fais partie des moutons qui ont absolument envie d’aller sur l’UTMB ? Pour plusieurs raisons.
Déjà, parce qu’en termes de comm, ils ont été bons pour créer une légende rapidement. Aujourd’hui, si l’on passe quelque part Conquest of paradise, on pensera autant à l’UTMB qu’au film 1492. Et finalement, peu de départs d’ultras sont aussi légendaires et identifiables).
Parce que l’endroit est canon et accessible (le TMB est faisable) et qu’il y en a pour tous les goûts. Entre l’ETC, la MCC, l’OCC, la CCC, la TDS et l’UTMB, il y a de quoi faire.
Parce que l’organisation est top et parce qu’il n’y a rien à redire sur l’expérience client. Oui, l’UTMB a un coût, oui il y a du business. Ça ne pose des problèmes finalement qu’aux apôtres de la morale qui vont vous expliquer que le business, c’est mal et que seul l’esprit trail vaut quelque chose (on les reconnaît facilement, ils font des raisonnements sans fin pour essayer d’expliquer en quoi le fait d’échouer dans le monde du trail veut dire à quel point ce sont des gens biens).
Parce que le temps d’une traversée à la fin de la course, quelle qu’elle soit, on a beau faire partie des premiers, du peloton, des derniers, on a l’impression d’être Kilian Jornet. Les gens sont sympas, vous encouragent et vous transportent..
Parce qu’avec quelques petites choses, les organisateurs ont réussi à en faire un sport collectif, notamment avec les étiquettes du drapeau du pays d’origine que l’on peut accrocher à son sac, des langues parlées pour favoriser les contacts et la promiscuité.
Parce que trail et business ne doivent pas se regarder en chien de fayence, c’est le concept de loisir, rien de plus.
Enfin, parce que l’UTMB World Series n’en est encore qu’à ses débuts, et que même s’il y a peu de courses qualificatives en France, ça va aller en augmentant. Je suis prêt à parier que dans deux ans, il y en a le double.
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