Explications : pourquoi le traileur a toujours mal quelque part ?
Définition : la bobologie du traileur
On appelle cela la «bobologie dans le jargon. Non, rien à voir avec les bourgeois bohèmes urbains des beaux quartiers! La bobologie, c’est le bobo chronique, qui se déplace sur le corps du traileur. La cheville, le genoux, la hanche, le dos et la migraine aussi, parfois ! Souvent rien de «très» grave.
Si ce mal agace et perturbe la quiétude du sportif jusque dans sa chair, il pourra aussi être exploité par le traileur en proie à la stagnation et/ou aux résultats moribonds comme alibi de premier choix, parfois exagéré pour justifier ce niveau et ces résultats insuffisants.
relire notre article sur les blessures en série en trail.
Analyse de la bobologie du traileur…
Difficile de passer entre les gouttes de la douleur et de la blessure ! Même diagnostiqué et traité, il s’avéra difficile de se
résigner au repos complet. Quand la passion déborde la prudence et la sagesse … Le bobo du traileur, et du sportif en général, est une punition. Mais cette punition est-elle toujours injuste ? D’ailleurs, le Traileur n’exagère-t-il pas, parfois, son sort pour obtenir d’autres satisfactions ?
La bobologie du traileur ne rime pas toujours avec injustice !
Non. Souvent, le bobo résulte d’une négligence, d’un sentiment d’immortalité et d’immunité du sportif dans sa bulle.
– Telle entorse aurait pu être évitée si les yeux avaient scanné le terrain plutôt que de se visser à sa nouvelle montre GPS neuve !
Addict aux sorties, un autre aura éludé le principe de récupération, pourtant élémentaire ! Mais la course aux bornes sur strava est impitoyable avec les fragiles.
– Tendance, le minimalisme. Passer de la Hoka au drop zéro, c’est un peu passer du pantalon pattes def à la mini jupe ! Une période de transition s’impose. Hélas, l’impatient saura se convaincre qu’il n’a nul besoin de temps pour faire le grand écart ! Craaack ! Tendons et mollets endoloris, te voilà en repos forcé ! Dur …
Bref, quand le traileur est sourd aux petites douleurs et à la prudence élémentaire, le point de chute en forme de blessure n’est qu’un retour de réalité naturel ! Difficile de le plaindre.
Notre lecteur pourra nous apporter son expérience personnelle tant les scénarios pullulent ! On a tous nos petites faiblesses qui finissent mal. En général …
Une bobologie parfois honteusement exploitée !
Le bobo, des fois, il a le dos large malgré ton corps gracile !
Qui n’a pas entendu, ou même avancé lui-même, l’argument de la blessure (ou plus sournoisement de la gêne), à la fin d’un Trail pour justifier de son classement et sa piètre performance. Quand les plus culottés proclament le Trail plaisir tout en arborant la panoplie complète du compétiteur ! Personne ne le croit mais comme on l’aime bien, on fait semblant …
Contre-performance : honte aux traileurs qui font semblant d’être blessés
A décharge, une petite gêne sur un ultra ou un trail escarpé, ça mine rapidement le mental, d’où parfois un décrochage ! Mais souvent, le concernant, c’est une simple question de niveau quand il se « surclasses » sur une course (à la recherche de points ITRA?). La fierté lui dicte alors une porte de sortie à la dérobée : la blessure avec les mimiques et tout le tintouin. C’est humain …
Avec un peu de subtilité, on le félicitera même d’avoir fini malgré la douleur et la blessure !
Comme disait l’autre et en guise de contusion, « qui veut voyager loin ménage sa monture ».
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- UTMB = Cham’ = bobos