Le CESO (Collectif Evènementiel Sportif Outdoor), à l’occasion d’un échange avec le ministère des sports, nous a permis d’obtenir des informations relatives à la manière dont vont se dérouler les prochaines semaines, voire les prochains mois dans le trail. Voyons un peu ce que nous devons en retirer.
Pass sanitaire dans le trail
Comme vous le savez, dans quelques jours (le 9), le pass sanitaire devrait entrer en vigueur pour tous les événements rassemblant un minimum de 50 personnes. Notons que les organisateurs, salariés, bénévoles et prestataires (plus généralement toute personne contribuant à l’organisation de l’événement) ne sont pas soumis à cette obligation. Egalement, c’est seulement à partir du 1er octobre que les 12/18 ans devront présenter le pass, pas avant.
Comment présenter le pass ? Soit via votre GSM (avec le QRcode dans l’application prévue à cet effet), soit avec le certificat papier. Notons un petit changement, à savoir que les organisateurs n’auront pas à vérifier l’identité de la personne, seulement son pass. Le gouvernement mise ici sur la bonne foi des personnes, mais il y aura forcément des gens qui ne vont pas jouer le jeu et qui prendront le pass de leur pote. Egalement, le personnel qui contrôlera le pass ne devra pas être spécifiquement qualifié ou officiellement habilité.
Comment avoir un pass valide ? Là, on ne vous apprend trop rien ; soit avec un schéma vaccinal complet (7 jours après votre deuxième dose, ou 28 jours après votre dose si vous avez eu le Johnson & Johnson), soit avec un test (PCR ou antigénique) datant de moins de 48h (à terme, je ne serais pas étonné que ça saute), soit une preuve de guérison du covid (datant d’entre 14 jours et six mois).
A été posée la question de savoir pourquoi ne pas envoyer son pass sanitaire à l’organisateur préalablement à l’événement afin d’alléger les procédures de contrôle (et j’avoue, je me la suis posée aussi) ; c’est en raison de la confidentialité des données (merci le RGPD).
Parmi une nouvelle intéressante, nous avons celle-ci : « Dès lors qu’ils disposeront tous d’un « pass sanitaire », les participants d’un événement Sport Outdoor seront exemptés du port du masque dans les espaces de départ et d’arrivée. Toutefois, le préfet ou l’organisateur, en fonction de la situation sanitaire, pourra l’imposer. Et dans tous les cas, les autres gestes barrières et protocoles sanitaires en vigueur s’appliqueront. » Finalement, je trouve que cette info est relativement passée sous silence, alors qu’en soi, elle est plutôt chouette. Après, je ne serais pas étonné que cet été, chaque préfet impose le port du masque, histoire d’être dans la prévention, et parce qu’on aura bien trois petits chatons décérébrés qui expliqueront sans trembler du menton que c’est discriminatoire dans la mesure où le port du masque stigmatisera les non vaccinés (quand on voit les assimilations dégueulasses qu’ils sont capables de faire en manif, on doit s’attendre à tout).
Si vous vous présentez sans pass sanitaire, l’organisateur pourra vous refuser la participation, ou vous proposer de vous soumettre à un test antigénique. En plus (et heureusement), vous ne pourrez pas exiger le moindre remboursement si vous n’êtes pas en règle. Pour reprendre les termes du ministère, « si l’inscription a été prise alors que les éléments réglementaires étaient applicables, il sera difficile d’exiger le remboursement ». Mais il ajoute : « Toutefois, pour limiter les tensions à l’accueil des événements, il est recommandé aux organisateurs la mise en place d’un dispositif local de test ».
On va bien voir dans quelle mesure tout va se mettre en place (sachant qu’avec le passage devant le conseil constitutionnel, des choses peuvent encore changer un peu), mais en ajoutant cela au protocole sanitaire, ça a l’air de tenir la route. Forcément, on va avoir droit à des plaintes habituelles des professionnels de la chouine. Mais en soi, ça ne diffère pas énormément du certificat médical qu’on doit présenter pour une épreuve.
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