Lorsque la ligne d’arrivée d’un ultra se profile tout doucement (genre quand on commence à entrer dans le centre-ville de Chamonix, par exemple), c’est assez courant que les participants se mettent à craquer. Mais alors, pourquoi ça ?
La satisfaction à l’arrivée d’un ultra
D’abord, parce que ça fait quatre mois au minimum qu’on est focalisé sur notre objectif. Et plusieurs mois, c’est long, et c’est éprouvant, tant physiquement que moralement. Des jours de privation, de soirées et des apéros mis de côté, des sorties qu’on a faites sous la pluie, des sorties longues qui ont mis l’organisme à rude épreuve, et bien d’autres choses comme ça montrent la difficulté d’une préparation, et quand la ligne d’arrivée arrive, on se rend compte qu’on a eu raison de faire tout ça. La satisfaction explose de manière disproportionnée.
Le dépassement de soi
Ça, c’était pour la partie préalable à la course, mais finalement, ce n’est rien à côté de ce qui a été vécu pendant la course. Car physiquement, avec quelques dizaines d’heures d’effort, le corps a été mis à rude épreuve. Et moralement, des coups de moins bien ont pu être nombreux, voire très nombreux. On a pu avoir envie d’abandonner dix fois, de se demander ce qu’on foutait là. On s’est dits cent fois que ça ne finirait jamais. Et finalement on y est ! Et ce n’est pas un mirage !
La dépression après un ultra
Alors forcément, entre ces mois de prépa qui reviennent d’un coup, la fatigue physique et l’épuisement mental, on a une espèce de torrent d’émotion et une décompression aussi normale que nécessaire. Et peut-être que dans une certaine mesure, on peut aussi commencer à se demander ce qu’on va faire après ça. Car ce dont on parle peu, c’est que le fait qu’on a vécu avec un objectif pendant des mois disparaît. Dès lors, la disparition d’objectif va pouvoir générer un vide qui peut être angoissant.
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