Coup de cœur pour Anaïs Quemener
Aujourd’hui, nous souhaiterions mettre un peu la lumière sur une championne qui en mérite sacrément. Bien trop méconnue par rapport à d’autres, elle fait totalement partie des athlètes dont l’histoire personnelle en inspirera plus d’une, voire plus d’un. Nous parlons ici d’Anaïs Quemener qui, hier, a sorti une performance de dingue au marathon de Paris, à savoir 2h32 (elle a battu son record de plus de cinq minutes par rapport à l’an dernier, où elle avait fait 2h37). Ça en fait la première française et la douzième féminine.
Anaïs Quemener : première française au marathon de Paris
Le tout quelques semaines après avoir été première française au semi de Paris, avec un temps d’1h11.
Ce genre d’histoire, a priori, ça peut susciter l’admiration, mais quand on sait qu’elle a un boulot à côté (aide-soignante, avec toutes les contraintes horaires que cela implique), ça commence à devenir pas mal. C’est intéressant de voir que depuis qu’elle a commencé, la course est restée un loisir, à tel point qu’elle se considère comme coureuse amatrice. Au moins, ça permet de ne pas voir le sport comme un contrainte, et pour la tête, c’est clairement hyper important. D’ailleurs, de son propre aveu, sa victoire au championnat de France de marathon n’a pas fait varier son projet professionnel
un cancer et championne de France de marathon quand même
Mais là où l’histoire prend tout son sens et que l’on prend la mesure de sa force et de son mental, c’est quand on sait un peu d’où elle vient. En effet, en 2015, elle a été atteinte d’un cancer qu’elle a réussi à vaincre. A tel point que l’année d’après, elle est devenue championne de France de marathon… Epoustouflant. C’est d’ailleurs intéressant de voir que même pendant la maladie, elle a continué à courir tous les jours ; plus au ressenti, et sans séances intensives ou spécifiques. Son but était de s’accorder une heure de sortie quotidienne, et c’était très important, car comme elle l’explique, « Cette heure durant laquelle j’étais dehors et je faisais du sport, je ne me sentais pas malade. J’étais avec mon club, je voyais mes copains, mes copines… Quand j’étais dans mon canapé, chez moi, je ne pouvais que me dire que j’avais un cancer, que je ne pouvais pas travailler… Le moment où je sortais me permettait de me vider la tête. »
Est-ce qu’on peut imaginer Anaïs aux JO ? On le lui souhaite, mais ça risque d’être un peu juste en individuel (les minimas étant à 2h26’30) ; après, il faudra voir par équipe, mais on serait ravis de la voir.
Source
Lire aussi
- Interview de BEÑAT MARMISSOLLE
- JO 2018 : enfin le biathlon nous donne ses premières médailles (mardi 12 février)
- JO 2018 mardi 20 février : des fois ça tient à un fil
- Le confinement va me manquer !
- Les traileurs français qui vont tout casser demain : Lucille Germain, Anaïs Sabrié, Anthony Felber, Antoine Charvolin, Antoine Corpel, Théo Détienne et Sylvain Cachard