Claire Bannwarth vient de s’inscrire à la TransPyrénéa. Rien que son nom suffit à faire trembler les jambes des amateurs d’ultra-trail : 900 kilomètres, 75 000 mètres de dénivelé positif, 17 jours maximum pour traverser les Pyrénées de part en part, en semi-autonomie. Dans l’univers du trail longue distance, c’est tout simplement la plus extrême des épreuves, au point que certains la considèrent comme un Everest horizontal.
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La TransPyrénéa suit le GR10, un sentier de grande randonnée qui relie Le Perthus, à la frontière espagnole, à Hendaye, sur la côte basque.
Là où un randonneur expérimenté mettrait entre 35 et 45 jours à compléter l’itinéraire, les coureurs doivent tout boucler en moins de 17 jours. Pas de dossard, pas de fanfare : seulement un suivi GPS, des points de contrôle espacés jusqu’à 75 km, et la rude réalité de la montagne. Ici, pas question de compter sur l’assistance : l’orientation, la gestion du sommeil, les petits bobos, la météo, tout repose sur les épaules du coureur.
Il faut être prêt à vivre l’extrême : canicule à 37°C dans les vallées, 5°C sur les crêtes, orages soudains, grêle, boue, brouillard à couper au couteau. Le moindre moment d’inattention peut coûter des heures de marche, voire un abandon. La première base de vie, située à seulement 165 kilomètres du départ, voit déjà plus d’un tiers des participants jeter l’éponge. Non pas parce qu’ils manquent d’entraînement, mais parce que la TransPyrénéa épuise les corps et broie les esprits.
Pour se rendre compte de l’ampleur du défi, il suffit de comparer.
La Swiss Peaks 660, avec ses 660 km et 49 000 m de D+, est une référence de difficulté. Mais elle offre plus de balisage, plus d’assistance, et un temps limite de 6 jours. L’Ultra Terrestre de La Réunion, tout aussi redoutable, fait 224 km pour 14 330 m de D+, à boucler en 80 heures. Elle mise sur la technicité du terrain réunionnais, mais reste bien plus courte. Quant à la Yukon Arctic Ultra, elle impose 640 km en autonomie totale dans le froid extrême du Canada, avec des températures allant jusqu’à -50°C. Une épreuve de survie unique, mais la TransPyrénéa lui oppose un cumul d’efforts encore plus long, sur des terrains de haute montagne.
Claire Bannwarth n’a pas choisi cette épreuve par hasard.
Elle est l’une des seules athlètes au monde à aligner les formats les plus extrêmes avec autant de régularité. Son inscription à la TransPyrénéa n’est pas un coup d’éclat, mais la suite logique d’un parcours où la gestion de l’effort, du mental et de l’autonomie est une seconde nature. Là où d’autres cherchent la vitesse ou le prestige d’un podium, elle trace son chemin dans les zones grises du possible, là où la montagne devient silence, et la course, une introspection.
Dans un monde du trail de plus en plus professionnalisé et médiatisé, la TransPyrénéa reste une épreuve à l’ancienne, brute, presque sauvage. Elle ne récompense pas les plus rapides, mais les plus endurants, les plus organisés, les plus résilients. Ceux qui acceptent de dormir deux heures par nuit, de marcher sous l’orage, de douter, d’avoir mal… et de continuer.
En 2025, la TransPyrénéa revient comme un défi absolu. Et avec Claire Bannwarth sur la ligne de départ, c’est toute la planète trail qui aura les yeux tournés vers les crêtes des Pyrénées.
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