Ne blâmons pas les élites ! Regardons plutôt ce qui se passe du côté de la FFA… il faut boycotter les licences FFA.
Ce dimanche s’est couru un des premiers trails de la saison. Alors, ce n’était pas tout à fait comme d’habitude, puisque c’était « réservé » aux élites. Ça m’a fait un peu chaud au coeur, car c’est mon chouchou Thibaut Baronian qui l’a emporté. Et alors que je cherchais des informations sur les top 10, je suis tombé sur un certain nombre de commentaires qui se déchaînaient contre les trailers, tantôt parce qu’ils avaient couru, tantôt parce qu’une épreuve était réservée pour eux.
Jusqu’à preuve du contraire, les élites n’ont rien demandé, alors c’est excessivement malhonnête de les accabler pour ça.
Si on prend un peu de recul et qu’on met en marche sa mémoire, on se rappellera que l’an dernier, quelques trailers élites militaient pour une professionnalisation du trail (et à juste titre selon moi), notamment pour qu’ils puissent mieux gagner leur vie. Et nécessairement, ça passe par plus de courses élites et d’autres réservées aux amateurs. Au final, tous les sports pros sont comme ça ; rien qu’au foot, il y a la L1, la ligue des champions, la coupe du monde, et d’un autre côté, tous ceux qui jouent pour leur passion. Pour le trail, ça peut être pareil, et en soi, avec les sas élites dans les plus grosses courses, bah c’est un début.
Egalement, ça ne me choque pas qu’ils aient des courses réservées à eux, car n’oublions pas que c’est leur job ! Nous, c’est notre loisir, notre passion, mais ce n’est pas ce qui nous fait bouffer. Alors j’entends totalement la frustration et la jalousie qu’ils peuvent susciter (car effectivement, ils ne sont pas moins contagieux que nous), mais on ne peut malheureusement pas mettre sur un pied d’égalité le travail et la passion (et ça me tord les boyaux de le dire). Enfin, ne nous mentons pas, à leur place, on irait sans hésiter.
Quelle solution pour contenter tout le monde ? Eh bien on peut maintenir les trails pour les élites d’un côté, et multiplier les petits trails d’un autre avec un nombre limité de participants et éventuellement un pourcentage d’élites proportionnel au nombre total de coureurs.
D’ici là, les amis, ne jetons pas la pierre aux coureurs. Car au fond, c’est bien plus la FFA et le ministère des sports qui sont à blâmer. Ce sont eux qui sont en train de faire crever les associations, les clubs et les événements en n’étant pas fichus d’accepter des protocoles qui ont pourtant fait leurs preuves. Un boycott des licences FFA sera pour moi beaucoup plus utile (dès qu’on tape au portefeuille, les politiques ont d’un seul coup de nouveau de la testostérone qui revient). Qu’ils aient interdit les événements en hiver par prudence (la promiscuité est plus difficile à casser quand il fait froid), à la limite, ok. En revanche, repartir pour le printemps avec les protocoles de l’an dernier et éventuellement des jauges de participants un peu plus basses, ça se tente.
Pour rappel, combien avons-nous eu de clusters suite à des trails ? ZERO !
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