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Trail : pourquoi les coureurs sont devenus persona non grata

5 octobre 2025
dans EDITO
UTMB


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https://storage.googleapis.com/utrailbucket/2025/10/NoteGPT_Speech_1759695920070.mp3

Barbelés, chiens agressifs, débalisages, tension avec les locaux, chasseurs ou bergers… Le trail est de plus en plus vu comme une intrusion. Ce rejet grandissant, parfois violent, interroge : comment en est-on arrivé là ? Et surtout, que révèle cette fracture sociale sur notre rapport à la montagne ?

Sommaire

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  • Le trail : une pratique de plus en plus rejetée
    • Les tensions à Chamonix pendant l’UTMB
      • Les incidents ne sont plus rares.
    • Les tensions avec les chasseurs : un climat de peur et d’exclusion
      • Cette rhétorique d’appropriation alimente une fracture profonde.
    • Bergers et chiens de protection : quand le rejet vire au drame
      • L’attaque survenue le 6 octobre 2025 dans les Hautes-Alpes l’a rappelé
    • Débalisages pour saboter les trails
    • Arrêtés, chartes et “zones sensibles” : la cohabitation encadrée… mais mal comprise
      • Cette inflation de micro-règlements entretient l’idée qu’on ne veut plus de nous.
    • Chemins ruraux et clôtures “sauvages” : quand l’accès légal se heurte au terrain
      • Certains propriétaires confondent propriété foncière et usage du chemin, d’où des face-à-face tendus à l’aube.
    • Signalisation de chasse et battues : obligations écrites, pratiques aléatoires
      • Alors oui, on a le sentiment d’être devenus persona non grata. Et ce n’est pas un fantasme. C’est une réalité.
  • Analyse sociologique : ce que révèle cette fracture
    • Chiens de protection : instruments de pouvoir territorial
    • De la pratique confidentielle au phénomène massif
    • Un choc de représentations : urbains en quête de nature vs. ruraux en quête de reconnaissance
    • Les contradictions écologiques du trail
    • Courses et “sabotages” : du geste isolé au veto organisé
  • Faut-il renoncer à la montagne ?
  • En résumé
  • Sources factuelles (sélection)
  • Sources sociologiques
  • Lire aussi

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Le trail : une pratique de plus en plus rejetée

Ce sentiment, on l’entend de plus en plus dans les conversations, les commentaires Facebook et les récits d’expériences en montagne : les traileurs dérangent. Dérangent qui ? Presque tout le monde.

Les tensions à Chamonix pendant l’UTMB

Si l’UTMB attire chaque année des milliers de passionnés et génère près de 23 millions d’euros de retombées économiques, il est aussi de plus en plus critiqué, y compris localement. À Chamonix et dans les communes environnantes, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer un événement devenu trop lourd à supporter.

Saturation de la vallée, flux massifs de spectateurs, bruit, bivouacs sauvages, franchissements de clôtures et piétinement de zones fragiles…

Les incidents ne sont plus rares.

En 2025, un berger des Contamines-Montjoie a publiquement accusé des coureurs d’avoir provoqué la mort d’une brebis, effrayée par les frontales, et de s’être soulagés dans les pâturages. Ces faits, rapportés dans la presse, illustrent une tension bien réelle entre l’organisation, les pratiquants et ceux qui vivent à l’année sur ces territoires.

Les tensions avec les chasseurs : un climat de peur et d’exclusion

Depuis plusieurs années, les traileurs, vététistes et promeneurs décrivent un climat anxiogène pendant la saison de chasse. Le problème n’est pas seulement la cohabitation, mais une forme de domination imposée :
– sur le terrain : fusils apparents, chiens lâchés, pancartes artisanales dissuasives,
– menaces verbales sur les réseaux sociaux, et surtout cet argument qui revient en boucle : « ici c’est chez nous, la forêt est privée ».

Cette rhétorique d’appropriation alimente une fracture profonde.

Alors que les coureurs demandent simplement à circuler en sécurité, des collectifs de chasse s’opposent à toute remise en question, notamment à l’idée d’un dimanche sans chasse, pourtant majoritairement soutenue par l’opinion.

Bergers et chiens de protection : quand le rejet vire au drame

Avec les troupeaux, la cohabitation devient parfois tragique.

L’attaque survenue le 6 octobre 2025 dans les Hautes-Alpes l’a rappelé

Le randonneur agressé par des chiens n’était ni dans un alpage ni dans un parc à moutons. Il suivait un sentier balisé. La question n’est donc pas de blâmer indistinctement les éleveurs, mais de garantir des dispositifs de contrôle et de signalisation qui protègent réellement tous les usagers des sentiers.

Débalisages pour saboter les trails

À cela s’ajoutent les débalisages sauvages, pancartes arrachées, messages insultants laissés aux organisateurs, barbelés tendus à hauteur de jambe, clous plantés dans les troncs et pièges posés sur les sentiers. Parfois, des arrêtés municipaux restrictifs compliquent encore la tenue des événements associatifs.

Arrêtés, chartes et “zones sensibles” : la cohabitation encadrée… mais mal comprise

Dans beaucoup de massifs, des arrêtés municipaux ou préfectoraux restreignent l’accès à certaines périodes pour protéger la faune, des travaux forestiers ou des pâturages. Sur le papier, tout est balisé ; sur le terrain, la signalisation manque, les formulations sont obscures et chacun interprète. Le coureur voit un sentier public, l’éleveur une zone de quiétude, l’élu se couvre en multipliant les interdictions.

Cette inflation de micro-règlements entretient l’idée qu’on ne veut plus de nous.

Même lorsque l’intention initiale est la protection du milieu.

Chemins ruraux et clôtures “sauvages” : quand l’accès légal se heurte au terrain

De nombreux itinéraires empruntent des chemins ruraux théoriquement ouverts au public. En pratique, on tombe sur des portails cadenassés, des clôtures électriques sans passage, des rubalises dissuasives.

Certains propriétaires confondent propriété foncière et usage du chemin, d’où des face-à-face tendus à l’aube.

Pour le traileur, c’est l’expérience d’une fermeture rampante de l’espace commun.

Signalisation de chasse et battues : obligations écrites, pratiques aléatoires

Lors des battues, les panneaux de signalisation devraient prévenir clairement tous les accès et les armes être portées de façon sécurisée lors des croisements. Sur le terrain, c’est inégal : panneaux posés tard, envolés par le vent, absents sur des accès secondaires. D’où la progression de l’idée d’un “dimanche sans chasse” qui répond d’abord à une insécurité perçue.

Alors oui, on a le sentiment d’être devenus persona non grata. Et ce n’est pas un fantasme. C’est une réalité.

Mais comment en est-on arrivés là ? Pourquoi une pratique aussi pacifique en apparence que le trail provoque-t-elle aujourd’hui autant de rejets, de tensions, parfois de haine ? Ce n’est pas simplement une accumulation de faits isolés : c’est le symptôme d’un décalage plus profond. Un choc de cultures, de valeurs, de classes sociales. Et pour le comprendre, il faut aller au-delà des faits divers et regarder ce que cette fracture révèle sur notre société.

Analyse sociologique : ce que révèle cette fracture

Ce rejet des traileurs n’est pas qu’une réaction épidermique. Il révèle des tensions sociales et culturelles autour de la montagne et des espaces naturels.

Chiens de protection : instruments de pouvoir territorial

Dans une lecture sociologique, les chiens de protection ne sont pas seulement des outils pastoraux ; ils fonctionnent comme des dispositifs de frontière (boundary making). Sous couvert de « protéger le troupeau », ils matérialisent une domination locale sur des biens communs (sentiers balisés) : délégation d’autorité, rituel d’intimidation (aboiements, charges contrôlées), inversion de la preuve où le mobile (traileur) doit se justifier face au fixe (berger/éleveur). Comme le fusil pour les chasseurs, le chien devient un marqueur de pouvoir qui naturalise une hiérarchie d’usages.

Effet concret : une privatisation de fait de l’espace public, l’externalisation du risque sur les coureurs et un climat d’insécurité qui produit la figure du traileur « intrus ». Sans règles partagées (signalétique unifiée, corridors de contournement, responsabilités explicites), le chien de protection glisse d’un outil de travail légitime vers un instrument de contrôle social qui alimente la stigmatisation et la conflictualité.

De la pratique confidentielle au phénomène massif

En moins de 10 ans, le trail est passé d’une culture discrète à un phénomène de masse : marques omniprésentes, influenceurs, hélicos, files d’attente pour les dossards, inscriptions proches de 200 €. Industrialisation et embourgeoisement nourrissent un rejet croissant chez ceux qui vivent et travaillent en montagne.

Un choc de représentations : urbains en quête de nature vs. ruraux en quête de reconnaissance

Pour des acteurs locaux (chasseurs, éleveurs, riverains), le traileur incarne l’urbanité conquérante qui consomme la nature comme un gymnase à ciel ouvert. À l’inverse, les coureurs se vivent comme des usagers légitimes d’un bien commun. Ce face-à-face produit une lutte symbolique pour l’espace où chacun estime défendre « sa » légitimité.

Les contradictions écologiques du trail

Le trail affiche des valeurs de sobriété et d’écologie, mais se heurte à ses contradictions : déplacements longs courriers, matériel renouvelé, partenariats discutables. Cette dissonance nourrit les critiques et brouille l’image du coureur « respectueux ».

Dans ce contexte, le traileur devient un symbole. Figure du citadin libre et visible, il est perçu comme l’intrus, même lorsqu’il suit simplement un sentier. À chaque incident, la question implicite devient : « que faisait-il là ? »

Courses et “sabotages” : du geste isolé au veto organisé

Ce que rapportent les directeurs de course ne relève plus de la simple incivilité mais d’un répertoire d’action destiné à faire peser un risque juridique et sécuritaire insoutenable : risk stacking. Débalisages répétés la veille, balises déplacées pour égarer, barbelés ou fils nylon tendus à hauteur de tibia, clous ou pierres disposés dans des passages étroits, fausses signalétiques “propriété privée” ou “battue en cours”, alertes anonymes de dernière minute sur la faune ou la chasse, pressions sur des propriétaires pour retirer une autorisation.

Effet mécanique : hausse des coûts de sécurité et d’assurance, bénévoles exposés, parcours amputés ou “aseptisés”, voire annulations. Effet symbolique : un message de dissuasion adressé aux coureurs — « vous n’êtes pas les bienvenus » — qui transforme l’espace commun en territoire réservé et alimente la spirale de méfiance entre pratiquants et locaux.

Faut-il renoncer à la montagne ?

Non. Mais il faut admettre que la montagne n’est pas neutre : c’est un lieu de vie, de travail, et parfois de conflit. 

Les organisateurs doivent co-concevoir les parcours avec les acteurs locaux, mieux gérer les flux, renforcer la signalisation et la médiation. L’État doit arbitrer : clarifier la notion de sentier public, encadrer les chiens de protection, sécuriser la cohabitation à la chasse, sanctionner les sabotages.

La charge d’adaptation incombe d’abord aux institutions et aux détenteurs de pouvoir d’exclusion (collectivités, chasse, pastoralisme), pas aux pratiquants.

En résumé

Être traileur aujourd’hui, c’est courir dans une nature disputée. Pour continuer à courir librement, il faudra écouter, négocier, s’organiser — et, quand il le faut, défendre le droit d’être là.

Encadré pratique — que faire face à un chien de protection ?

Rester à distance du troupeau, ralentir net, éviter le contact visuel prolongé, parler calmement, contourner largement même si cela rallonge, ne pas courir ni brandir les bâtons. Si l’animal suit, continuer à s’éloigner sans brusquerie jusqu’à ce qu’il renonce. Signaler ensuite le point exact à la mairie ou au PGHM si la menace persiste.

Encadré juridique — rappel utile

Un chemin rural n’est pas privatisable par simple portail. Lors d’une battue, signalisation et sécurisation des croisements avec le public ne sont pas facultatives. Un chien non maîtrisé engage la responsabilité de son propriétaire, y compris en zone pastorale. Ces rappels recentrent le débat sur le droit et non sur les intimidations.

Sources factuelles (sélection)

  • Franceinfo – Déjections, mort d’une brebis : le coup de gueule d’un berger (2025)
  • Le Point – L’UTMB, le plus connu et le plus critiqué des ultra-trails (2025)

Sources sociologiques

Sur l’appropriation des espaces naturels, Philippe Descola montre que le rapport à la nature est socialement construit et conflictuel. Jean Viard souligne la transformation de la montagne en espace de loisirs pour les urbains et les tensions que cela génère avec les habitants. Les analyses d’Éric Darras sur les sports de nature décrivent l’invisibilisation des classes rurales face à l’arrivée massive de pratiquants issus des classes moyennes et supérieures, particulièrement visible dans le trail. Ces logiques d’appropriation, de domination symbolique et d’exclusion aident à comprendre pourquoi, aujourd’hui, le traileur peut être perçu non plus comme un amoureux de la nature… mais comme un intrus.

Lire aussi

  • UTMB : à Chamonix
  • Hautes-Alpes : des chiens de troupeau s’acharnent sur un homme pendant une heure
  • UTMB 2025 : la politique risque de s’inviter sur les sentiers
  • Courir avec son chien : le point réglementaire
  • Les arguments en faveur du dimanche sans chasse pour courir en sécurité au moins une fois par semaine

Mention éditoriale

Ce papier relève de l’analyse et s’appuie sur des faits rapportés publiquement et des témoignages reçus par la rédaction. Il ne vise pas à stigmatiser une profession ou une communauté, mais à documenter des tensions réelles de cohabitation en montagne. Droit de réponse ouvert aux personnes citées ou concernées.

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Tags: trail
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