Ces derniers jours a eu lieu le D-Tour sur l’Ile de la Réunion, dans la foulée du meeting de la Réunion à Saint Denis. Nous y trouvions un 45km (pour 2400m de dénivelé positif) ainsi qu’un 60km (pour 2700 mètres de dénivelé positif.
Alors que les coureurs du 60km sont partis à minuit et que ceux du 45km sont partis à 4 heures du matin, le début de matinée a fait l’objet d’un petit malentendu (on manie un peu l’art de l’euphémisme). En effet, celui qui était en tête plus tôt (gabriel Placotaris) est arrivé 5ème tandis que le deuxième, Robin Coinus (suivi d’Emmanuel Pierre, Yohan Durin et Stéphane Odules) est arrivé vainqueur.
Alors forcément, la question qui nous brûle les lèvres, c’est de savoir ce qui a bien pu se passer. Eh bien un certain nombre d’athlètes ont été mal aiguillés à Mamode Camp, si bien qu’ils se sont retrouvés à faire une boucle de 2km (alors que le bon parcours était de 5km).
Après une concertation, Gabriel Placotaris est monté sur la première marche du podium alors que ses poursuivants ont été déclassés d’une place. Comme l’explique l’organisation,
« il était devant et a fait tout le parcours normal. Ce n’est pas vraiment grave. Tout le monde a suivi le bon parcours en dehors des premiers ».
On a ici une problématique qui a été légèrement mieux traitée que sur d’autres courses sur la même île. En effet, sur des trails un peu plus médiatisés, c’est assez courant que les élites soient mal aiguillés (David Hauss doit encore en faire des cauchemars, le pauvre) ; et la seule réponse que l’organisation leur donne, c’est, pour résumer, « bah c’est la vie, Billy ». Ici, au moins, il y a eu une réparation, et l’esprit a surpassé les règlements. C’est plutôt une bonne idée, et on espère que d’autres auront le cran de s’en inspirer un peu.
En revanche, là où je suis moins d’accord, où il y a quand même un problème, c’est de dire que ce n’est pas vraiment grave. Ça ne l’a pas été, car justice a été faite et qu’il n’y a pas eu d’accident. Mais imaginons un scénario où un coureur mal aiguillé se blesse gravement, tombe dans un ravin ou que sais-je encore, ça le serait un peu plus.
A partir du moment où l’on paie pour participer à une épreuve, l’organisation a un devoir d’assurer la sécurité et de garantir aux coureurs de rester sur les sentiers. On le sait bien, ça peut totalement arriver de se perdre, ça fait partie du jeu. Est-ce à dire pour autant que ce n’est pas vraiment grave ?
NON, ça reste grave.
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