Il y a quelques jours, nous avons été challengés sur la notion de souffrance dans le trail et plus précisément sur l’intérêt de payer pour souffrir. Derrière cela se cachait probablement une critique plus générale du rapprochement de plus en plus fort entre le trail et le business. Mais ce qui est plus problématique (enfin, tout est relatif), c’est le fait de n’associer le trail qu’à la souffrance.
payer pour souffrir – On pourrait se limiter au trail en compétition, mais c’est hypocrite, car à partir du moment où vous faites du trail tout seul dans votre coin, vous dépensez de l’argent.
payer pour souffrir
Dans vos chaussures, votre équipement, ou votre matériel. Jusqu’à preuve du contraire, vous n’allez pas courir à walpé. Après, vous faites ce que vous voulez.
Malheureusement, si vous ne voyez que de la souffrance dans la pratique du trail et que ça vous ennuie de payer pour ça, c’est que vous vous y êtes mal pris.
Vous avez même probablement trop présumé de vos forces. Car effectivement, si on commence à vouloir se lancer sur un ultra en montagne après deux ans de pratique en forêt, vous allez effectivement souffrir de manière excessive.
Si vous y allez progressivement, vous vous apercevrez que la souffrance n’est qu’une partie du trail. Honnêtement, vous pensez vraiment que si on partait pour 48 heures de souffrance ne montagne, on aurait autant de coureurs ? Soyons sérieux deux minutes.
Exemple perso
Je vais prendre un exemple personnel. Sur la TDS 2023, et alors que c’était pas la plus simple, si je reprends les moments de souffrance pure et dure, ça a été du Lac Combal au col du petit Saint Bernard, des Chapieux au Cormet de Roselend, sur la fin de la descente vers Beaufort, et de Hauteluce au Col de Véry. Ça correspond à une fourchette entre 25 et 30 kilomètres. Sur 157, c’est pas excessif. En volume horaire, ça doit faire plus ou moins 5 à 7 heures. Sur 41 heures, ça va. Et si on doit faire le calcul inverse, à savoir le calcul des moments d’euphorie où j’avais l’impression que rien ne pouvait m’arriver, c’était au minimum équivalent, si ce n’est plus.
Alors effectivement, payer pour souffrir uniquement est incompréhensible ; et dans ce cas, autant se poser la question autrement et se demander si on est bien à sa place et si on est bien préparé (tant physiquement que mentalement).
Lire aussi
- Les ultra-traileurs aiment souffrir… mais pourquoi ?
- Est-on obligé de souffrir quand on fait de l’ultra-trail?
- Je m’attendais à souffrir beaucoup plus”. Quelle insolence de ce jeune raideur !
- Comment courir 10 km sans souffrir?
- Le problème des traileurs qui sont addict à la souffrance
Lire encore
- Mais POURQUOI Strava envoie les bilans annuels en novembre??
- Ça c’est mon CHAT qui me regarde dans ma tenue Compressport !
- Que pensez-vous du prix de Uptrack ?
- Aides exceptionnelles de l’Etat pour acheter vos chaussures de trail
- Les 5 excuses de mytho qui ne marchent pas pour ne pas aller courir
- Les neuf trails du circuit World Trail Majors 2024
- La montre Garmin Fenix 7X Pro Sapphire Solar Titane : un cadeau exceptionnel à Noël
- Kilian Jornet parle de Xavier Thevenard
- Combien de temps courir la nuit?
- Comment courir en sécurité la nuit
- payer pour souffrir