Pyrénées : après la mort de deux randonneuses, l’accès au pic du Cagire est interdit
La tragédie survenue le 1er janvier 2025, coûtant la vie à deux randonneuses sur les pentes enneigées du pic du Cagire, a poussé plusieurs communes de Haute-Garonne à prendre des mesures drastiques pour garantir la sécurité des visiteurs. Ces événements, marqués par des chutes fatales sur des plaques de neige verglacées, soulignent la dangerosité de ce massif pourtant prisé pour son accessibilité apparente.
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Pyrénées : après une série noire, l’accès au pic du Cagire interdit pour des raisons de sécurité
Les Pyrénées vivent un hiver tragique, marqué par des accidents mortels et des disparitions inquiétantes. En réponse à ces événements, les autorités locales ont pris des mesures drastiques, notamment l’interdiction temporaire d’accès au pic du Cagire. Cette décision, motivée par les récents drames, reflète la dangerosité des montagnes en période hivernale.
Une interdiction pour prévenir de nouveaux accidents
Le 1er janvier 2025, deux randonneuses ont perdu la vie sur les pentes glacées du pic du Cagire, en Haute-Garonne. Âgées de 33 et 46 ans, elles ont chuté sur des plaques de neige verglacées, des incidents tragiques survenus à seulement quelques heures d’intervalle. Ces drames ont conduit les communes de Boutx, Arguenos, Juzet-d’Izaut et Sengouagnet à interdire l’accès aux sentiers menant au sommet.
Dès le 2 janvier, des panneaux d’information ont été installés au col de Menté, point de départ des circuits vers le pic. Les sentiers resteront fermés jusqu’à la fin de l’hiver, sauf si les conditions s’améliorent significativement.
Fabien Melazzini, maire de Boutx, a expliqué cette décision : « Nous ne voulons pas que de telles tragédies se reproduisent. La sécurité des visiteurs est notre priorité absolue. »
Le mystère des randonneurs espagnols disparus
Ces interdictions interviennent dans un contexte où les Pyrénées sont marquées par une série noire d’accidents. Depuis le 7 décembre 2024, un couple de randonneurs espagnols est porté disparu dans le secteur du pic de Rulhe, en Ariège. Leur voiture a été retrouvée sous la neige à plus de 1 500 mètres d’altitude, avec leur chien à l’intérieur.
Le dernier signe de vie de la femme de 52 ans et de son compagnon de 47 ans remonte à ce samedi matin, lorsque leurs téléphones ont borné à 2 400 mètres d’altitude. Les recherches, menées par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et des équipes andorranes, se heurtent à des conditions extrêmes.
Les importantes chutes de neige, accompagnées d’un risque élevé d’avalanche, compliquent l’intervention des secours.
« Ils pourraient être ensevelis sous 1,50 mètre de neige. Si c’est le cas, nous ne les retrouverons pas avant le printemps », a indiqué le PGHM.
Une série noire sans précédent
À ces drames s’ajoute le décès, le 28 décembre 2024, d’un traileur expérimenté dans le secteur du roc de Sédour, en Ariège. Ce passionné de montagne a fait une chute fatale de 80 mètres alors qu’il s’entraînait sur un itinéraire isolé.
Les conditions hivernales rendent la montagne particulièrement imprévisible.
Michelle Roux, maire d’Arguenos, souligne : « Les visiteurs sous-estiment souvent la dangerosité des Pyrénées. Ce massif n’est pas très haut, mais il peut être extrêmement traître en hiver. »
Un appel à la vigilance
Face à ces tragédies, les élus et secouristes appellent à une prudence maximale. Ils recommandent aux visiteurs d’annuler leurs sorties si les conditions sont défavorables et de respecter les interdictions en vigueur.
Fabien Melazzini insiste : « La montagne sera toujours là. Privilégiez votre sécurité et celle de vos proches. »
L’interdiction temporaire d’accès au pic du Cagire illustre la gravité des récents événements dans les Pyrénées. Alors que ces montagnes attirent chaque année des milliers d’amateurs de nature et de sport, elles rappellent aussi leur caractère impitoyable en hiver. La prudence, la préparation et le respect des consignes de sécurité sont essentiels pour éviter d’ajouter de nouveaux drames à une liste déjà trop longue.
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