Benjamin Pollin, un marathonien qui bouscule les codes du trail
Benjamin Pollin, ce nom résonne de plus en plus fort à l’approche de la SaintéLyon 2025. Dans un univers où les favoris sont souvent des figures établies du trail, la percée de cet athlète venu de la route a provoqué un emballement collectif inattendu. Ce n’est pas seulement son profil qui intrigue, mais ce qu’il représente : une forme de renouvellement du trail, une invitation à reconsidérer ce que l’on croyait acquis sur les profils gagnants. Si la communauté s’enflamme, c’est parce que Benjamin Pollin n’est pas un coureur comme les autres.
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Benjamin Pollin a un palmarès impressionnant
Son palmarès impressionne dès les premières lignes. Champion de France de marathon avec un chrono de deux heures vingt-trois, il est aussi l’homme qui a pulvérisé le record des cent kilomètres de Millau en six heures et dix-neuf minutes. Et comme si cela ne suffisait pas, il a récemment remporté un trail de cinquante kilomètres avec treize cents mètres de dénivelé, en laissant son poursuivant à plus de quarante minutes. Ces performances parlent pour lui : elles prouvent qu’il n’est pas seulement rapide sur route, mais qu’il a les qualités nécessaires pour dominer des formats plus accidentés. Ce mélange d’endurance, de résistance et de régularité attire forcément l’attention. On ne parle pas ici d’un amateur qui tente l’aventure trail, mais d’un athlète d’élite qui change de registre avec une préparation millimétrée.
Un profil hybride qui séduit les traileurs
Ce qui séduit aussi, c’est sa posture. Benjamin Pollin ne cherche pas à faire croire qu’il est un traileur chevronné. Il assume venir d’un autre monde. Mais au lieu d’aborder la SaintéLyon comme un coup d’éclat, il s’y prépare sérieusement. Il s’entraîne dans les Vosges, il court la nuit, il s’adapte au dénivelé, il apprend les codes du milieu. Ce respect de la discipline, allié à sa fraîcheur mentale, lui donne un statut à part. Là où certains favoris traînent la pression de leurs résultats passés, Pollin avance sans peur, porté par la nouveauté. Cette position d’outsider sérieux, capable de créer la surprise, plaît. Elle alimente une forme de suspense qui manquait peut-être à cette édition 2025.
Un tracé favorable à ses qualités
Le tracé de la course, plus roulant cette année, semble de surcroît lui tendre les bras. Moins de passages techniques, davantage de sections propices à maintenir un tempo élevé : tout semble aligné pour favoriser un coureur avec son profil. Cela n’a pas échappé aux suiveurs les plus attentifs. Ils voient en lui un athlète taillé pour tirer profit du parcours, au même titre que d’anciens vainqueurs comme Emmanuel Meyssat ou Clément Barret, eux aussi capables de maintenir une haute intensité sur des formats longs mais rapides. La SaintéLyon est une épreuve à part, à la croisée de la course sur route et du trail nocturne. C’est précisément ce croisement que Benjamin Pollin incarne.
Un miroir pour la communauté
Cet emballement général ne repose pas uniquement sur des faits sportifs. Il y a aussi un effet miroir. Beaucoup de coureurs amateurs, qu’ils viennent du marathon ou du trail, se reconnaissent en lui. Il incarne une passerelle possible, un dialogue entre deux mondes souvent cloisonnés. Il montre que l’on peut venir de la route, se former au trail, et viser les sommets. Cette dimension inspirante alimente les conversations, les partages sur les réseaux, les débats dans les clubs. On ne parle pas seulement de ses performances, mais de ce qu’il symbolise pour le sport.
Mais aussi un pari risqué
Il ne faut pas pour autant ignorer les incertitudes. L’expérience en trail long de nuit reste limitée. Les pièges de la SaintéLyon sont bien connus : froid, verglas, fatigue mentale, gestion de la lumière, ravitaillements. Ce sont des éléments que seul le vécu permet de maîtriser. En ce sens, Benjamin Pollin reste un pari. Mais c’est peut-être cela qui attire encore plus l’attention : on ne sait pas ce qu’il va faire. Il peut gagner, exploser, surprendre, décevoir. Ce flou crée de l’engouement. On le suit parce qu’il rend la course moins prévisible.
En résumé, si la communauté trail s’enflamme, c’est parce qu’elle a trouvé en lui un personnage romanesque.
Il ne sort pas d’un moule, il ne coche pas les cases traditionnelles, il bouscule. Il incarne un moment charnière pour le trail français, à l’heure où les frontières entre les disciplines s’effacent. La SaintéLyon, course à l’identité multiple, pourrait être le théâtre idéal pour cette bascule. Benjamin Pollin, en devenant le visage de cette transition, a déjà marqué les esprits. Qu’il gagne ou non, l’histoire est déjà belle.
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