Courir par avis de tempête est-il l’idée la plus stupide du monde ?
Qui dit dimanche dit généralement sortie longue pour les sportifs. Le problème est que ce dimanche, il y a un avis de tempête sur le nord de la France, la Belgique, le Luxembourg, une partie de l’Allemagne et (je crois) les Pays Bas. Elle s’appelle Ciara, et je ne sais pas encore si c’est au nom du principe de précaution, mais elle est annoncée par les autorités météorologiques comme potentiellement catastrophique. Que faire alors ?
Avis de tempête : courir quand même ?
Quand il y a des grands vents, il est certain que pour diverses raisons, on peut être performants comme jamais on ne l’a été. Quand on a le vent dans le dos, on peut sortir un bon temps. Et si l’on court en ville et qu’Eole a envie de vous chatouiller le menton, vous pouvez travailler votre proprioception et votre équilibre en essayant notamment d’éviter le mobilier urbain qui peut vous foncer dessus. Vous pouvez aussi essayer de courir plus vite que les objets volants.
Avis de tempête : évitez quand même la forêt et les parcs
Quand le vent souffle, la prudence la plus triviale invite à éviter de courir dans les bois. Entre les branches qui peuvent voler, les arbres qui peuvent s’exploser par terre et autres joyeusetés du genre, on a diverses opportunité de se faire dégommer la tête. Et (ça vaut en tout cas en Belgique) quand les bois et parcs sont fermés, s’il vous arrive quelque chose alors que vous êtes dedans, ça craint pour vous.
Avis de tempête : évitez quand même la ville
Quand le vent souffle, on peut se dire que c’est plus prudent de courir en ville, à l’abri grâce aux immeubles. SI les villes étaient propres et qu’il n’y avait aucun chantier en cours nulle part, ce serait éventuellement possible. Mais bon, ce n’est que rarement le cas, et dès lors, à partir du moment où ça souffle sévère, chaque morceau de mobilier urbain ou de chantier peut vite devenir dangereux à souhait (sachant que le mobilier de chantier peut aller d’un plot à une grue). Partir courir et faire un câlin à une grue, c’est ballot.
Soyez moins bêtes que les « no pain no gain » (même si ce n’est pas difficile)
Bref, vous l’aurez compris, il est préférable de ne pas sortir pendant un avis de tempête. Vous aurez toujours des théoriciens du « no pain no gain » qui, sur les réseaux sociaux, vous diront qu’ils sont plus forts que le vent, que ce n’est pas une légère brise qui va les arrêter, que ceux qui écoutent la météo sont des mauviettes fainéantes, etc… En soi, c’est potentiellement une bonne nouvelle, car avec un peu de chance, s’ils y vont et qu’il font un bisou à un tronc d’arbre, on risque de ne plus les revoir et de ne plus les entendre déblatérer leurs innombrables stupidités.
Et on fait quoi alors ?
Faut-il ne rien faire pour autant ? Pas forcément… Effectivement, un peu de repos est une possibilité, mais rien n’empêche de remplacer votre sortie longue par de la natation ou du vélo d’appartement (vous pouvez essayer de faire 1,5 à 2 fois en vélo le temps que vous aviez prévu de faire en courant), c’est un bon compromis.
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