Le phénomène des ghost runners, ces coureurs qui participent aux grandes courses sans s’être inscrits, prend de l’ampleur. Invisibles aux yeux des organisateurs mais bien présents dans le peloton, ils parviennent à courir les plus grands marathons ou trails sans débourser un centime. Mais comment s’y prennent-ils ? Quelles sont leurs techniques pour contourner le système ? Plongée dans les méthodes les plus utilisées pour gruger les dossards.
ghost runners : 5 techniques de triche
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1. L’infiltration post-départ : entrer dans la course sans dossard
La technique la plus simple et la plus ancienne consiste à attendre le départ officiel, puis à rejoindre discrètement le peloton après quelques kilomètres. Souvent, à partir du 2e ou 3e kilomètre, les contrôles sont inexistants. Le ghost runner s’insère dans la foule et court parmi les autres sans attirer l’attention. Cette méthode est particulièrement répandue dans les grandes courses urbaines, où la densité de coureurs permet de se fondre dans la masse sans être repéré.
2. Les dossards “prêtés” ou échangés entre amis
Autre technique fréquente : courir avec le dossard d’un autre coureur. Certains le font de manière informelle, en empruntant le dossard d’un ami blessé ou absent. D’autres passent par des groupes de revente non officiels, où les dossards s’échangent au dernier moment. Ce système pose des problèmes de sécurité (en cas d’accident, la personne secourue ne correspond pas au nom sur le dossard) mais reste difficile à contrôler pour les organisateurs.
3. Le recyclage de dossards d’éditions précédentes
Certains ghost runners utilisent des dossards récupérés sur des éditions passées, et les recollent ou modifient légèrement pour les faire passer pour ceux de l’année en cours. Une technique risquée, mais qui peut fonctionner sur les courses où le design du dossard reste identique d’une année à l’autre. Cette méthode est plus fréquente dans les grands marathons où personne ne vérifie de près chaque dossard.
4. Les faux dossards imprimés à la maison
De plus en plus de coureurs impriment leurs propres dossards à l’aide de logiciels comme Photoshop, ou même grâce à des générateurs en ligne utilisant de l’intelligence artificielle. Certains vont jusqu’à reproduire à l’identique le logo, la numérotation et les codes-barres. Difficile à détecter à l’œil nu, cette technique permet de courir dans des zones où les contrôles visuels sont légers. Cependant, elle expose à des sanctions légales si l’imposture est détectée.
5. Le hacking numérique des données GPS
Dans certains cas extrêmes, des coureurs n’assistent même pas physiquement à la course, mais simulent leur présence via des manipulations de traces GPS. Cela peut permettre à des ghost runners de publier une performance “officielle” sur Strava ou d’autres plateformes, notamment dans des courses où le classement social compte plus que le classement réel. Ces cas restent rares mais montrent l’évolution numérique de la triche.
Pourquoi trichent-ils ?
Le prix est souvent le premier argument : quand une inscription coûte entre 100 et 200 euros, beaucoup estiment que l’expérience ne justifie plus le tarif. Certains ghost runners affirment vouloir dénoncer la marchandisation de la course à pied. D’autres ne veulent tout simplement pas payer pour “un droit de courir”. Pour eux, ces méthodes sont un acte de protestation déguisé… ou une astuce pour vivre l’événement sans s’enchaîner au système.
Conséquences et réactions
Bien que relativement tolérés jusqu’à présent, les ghost runners posent plusieurs problèmes : sécurité, assurance, surcharge des parcours, saturation des ravitaillements. Face à la recrudescence du phénomène, certains organisateurs renforcent leurs contrôles, imposent des bracelets électroniques ou utilisent des caméras intelligentes. Mais ces mesures restent difficiles à généraliser, surtout sur des événements de masse.
La triche chez les ghost runners n’est pas un jeu anodin. Derrière chaque infiltration se cache une question plus vaste : celle du prix de la course, de l’accessibilité au sport, et du fossé croissant entre amateurs passionnés et industrie événementielle. Les moyens de contourner les règles se diversifient, tout comme les profils de ceux qui y ont recours. Et si le problème, au fond, n’était pas tant les tricheurs… que ce qui les pousse à tricher ?
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